Vote blanc, Sartori, abstentionnisme, contrôle social, élection, post-matérialisme
Situer la participation électorale parmi les autres formes de participation politique. Verba et Neim, participation politique : « ensemble des activités exercées par des citoyens privés qui visent plus ou moins directement à influencer la sélection du personnel gouvernemental et/ou des actions qu'ils entreprennent ».
[...] Downs : l'électeur réduirait un maximum ses coûts d'information (comme il est rationnel), c'est le principe de l'ignorance rationnelle. Mais il sera toujours supérieur à l'utilité. La théorie du regret minimum : il y a toujours une probabilité, même si elle est très faible, qu'un seul vote fasse basculer l'élection. En allant voter, on s'épargne donc un regret infini potentiel. C'est la théorie de J. Ferejohan. Le calcul ne se fait pas sur le court terme, mais sur le long terme. R. Boudon : l'électeur a de bonnes raisons de croire que la démocratie est un bon régime. [...]
[...] Au 1er tour des présidentielles : 1974 : : : : (plus du double de 1974) 2007 : (c'est l'exception) Au 1er tour des législatives, c'est encore plus marqué : 1981 : : : Plusieurs des explications disponibles apparaissent contestables. A. Hirschmann, Bonheur privé, action publique, produit une analyse cyclique du déclin de la participation dans les sociétés occidentales. On aurait affaire à une alternance de périodes historiques dans lesquelles des moments d'intense activité politique débouchent sur des moments de retrait, de replis sur la sphère privée, et notamment sur des pratiques de consommation. Chacune des ces activités engendrerait sa propre frustration, qui amènerait à passe à l'autre. [...]
[...] L'effet mobilisateur de la campagne. Les élections partielles (remplacement de quelqu'un qui vient de mourir) ont toujours un taux de participation moins élevé, car il n'y a pas le rôle de mobilisation habituel d'une campagne nationale, qui rappelle la norme civique et peut invoquer des enjeux nationaux. Est-ce que la campagne politise ou est-ce qu'elle ne fait que réactiver la norme civique ? En 2008, une enquête expérimentale aux USA de Gerber et Greem, a été menée sur ménages avant les primaires de 2006. [...]
[...] En France, on assiste aujourd'hui à un phénomène de rapprochement avec les USA : les variables d'âge, d'éducation et de profession ont un effet croissant sur la participation électorale. Cette désaffection des catégories populaires pour la politique est du à un ensemble de phénomènes : Dormagen et Braconnier évoquent les changements dans l'organisation du travail : son individualisation, les nouvelles formes de management, l'exacerbation de la concurrence → Le lieu de travail ne joue plus comme un lieu de politisation, du fait de la destruction des liens de solidarité et de la désyndicalisation. [...]
[...] L'abstentionnisme dans le jeu : des gens plus diplômés, plus intéressés politiquement pour qui l'abstention revêt une valeur de critique de l'offre politique. Ils forment encore 50% de l'abstention en 1997. La part des abstentions dans le jeu a augmenté des les élections ultérieures, notamment en 2002 : 69% des abstentionnistes sont dans le jeu. C'est un abstentionnisme de rejet plus que d'indifférence. III. Résoudre le paradoxe de l'électeur Le paradoxe de l'électeur est une énigme de la science politique, qui pose la question de la rationalité du comportement électoral. P. Lehingue, l'analyse dans son prochain livre. [...]
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