La participation électorale et les groupes de pression

Thèmes abordés

Groupes d'intérêt, participation électorale, groupes de pression, terrorisme, pouvoirs publics, violence politique, tyrannicide, Al Qaida

Résumé du document

La politique est parfois assimilée à l'interaction des groupes représentant un intérêt: on parle alors de groupes d'intérêt ou de groupes de pression. Le terme "groupe d'intérêt" est utilisé lorsque l'analyse porte sur leur activité interne;tandis que le terme"groupe de pression" (“pressure group”) fait référence à leurs rapports avec la politique (mais il s'agit des mêmes groupes).En France, le langage courant tend à utiliser le terme anglais lobbies comme synonyme des groupes de pression. Mais, au sens propre, ce terme désigne les organismes ou entreprises spécialisées dans le courtage politique.

Extraits

[...] L'enjeu électoral peut être défini comme la question qui, soulevée au cours d'une campagne électorale, divise l'opinion et suscite des attitudes divergentes de la part des candidats (exemple : les problèmes d'immigration). Aujourd'hui, le vote partisan recule devant le vote sur les enjeux. La nature et le régime juridique de la consultation électorale constituent le troisième type de facteur conjoncturel. D'abord, toutes les élections ne sont pas interchangeables. Chaque élection soulève des questions particulières et porte sur des enjeux différents. La réponse des électeurs –leur vote- risque aussi d'être différent. [...]

[...] L'appréciation du nombre est variable, car tous les membres du groupe ne sont pas également actifs et ils ne sont pas impliqués au même degré dans les causes défendues par le groupe. D'ailleurs, parfois les décideurs publics tiennent compte davantage des adhérents potentiels d'un groupe plus que du nombre de ses membres effectifs. Mais d'autres éléments permettent de moduler l'incidence du nombre: ainsi, la qualité des participants (engagement de personnalités notoires) ou bien l'originalité de leur prestation ( patrons et ouvriers défilant ensemble). [...]

[...] La Cour de Cassation par un arrêt du 4 septembre 2001 a annulé le jugement qui avait condamné les journaux ayant publié ces sondages. La Cour invoque la liberté d'expression et d'information, en considérant que l'interdiction de publication est incompatible avec la Convention européenne des droits de l'homme. Cette décision juridictionnelle a rendu nécessaire une modification de la loi en 2002. Aujourd'hui, la période d'interdiction de publication des sondages est limitée à la veille et au jour de l'élection. Les sondages sont devenues un élément incontournable de la vie politique en France. [...]

[...] Parfois l'électeur décide de s'abstenir lorsque son candidat est censé disposer d'une avance confortable dans les sondages sur les intentions de vote. En s'abstenant l'électeur chercherait à tirer profit de l'élection escomptée de son candidat sans supporter le coût du vote. Mais, si ce comportement abstentionniste se généralisait chez les électeurs potentiels du candidat favori , alors celui-ci risquerait de perdre l'élection en raison de la démobilisation de son électorat. L'orientation du comportement électoral Les électeurs expriment par leur vote des préférences politiques dont il faut cerner les facteurs explicatifs. [...]

[...] En effet, l'accès direct n'est envisageable que dans le cadre des contacts personnels ou institutionnels ( exemple: audiences accordées à des dirigeants syndicaux). D'ailleurs, c'est notamment la qualité des rapports (amitié) et la forme de contacts (discrétion) qui confèrent à l'action auprès du Chef de l'Etat ou du Premier Ministre une efficacité plus grande. En ce qui concerne les ministres, l'accès se fait le plus souvent par la voie des cabinets ministériels. Ceux-ci sont associés à la conception et élaboration des politiques publiques. L'accès aux cabinets est favorisé par leurs structures souples et les origines de leurs membres. [...]