Politique, comportement électoral, vote, démocratie, sociologie
L'enjeu épistémologique renvoie à la quête des lois du comportement politique, et au complexe de la science politique à l'égard des sciences dures qui, elles, réussissent à prévoir les comportements. L'enjeu social est caractérisé par la place centrale de l'élection dans notre vision politique, qui permet à ces recherches d'obtenir des crédits importants.
[...] On trouve des volatiles politisés et des perplexes mais ils sont minoritaires. Cette question pose un vrai problème de mesure, comme le montre Patrick Lehingue : est-ce l'électeur qui a changé d'intention de vote pendant la campagne, ou entre deux consultations successives. Question aussi de la finesse de la gradation : le passage du PC au NPA est-il volatile ? Faut-il prendre en compte l'abstention ? Ces variables peuvent faire varier de 1 à 4 le nombre d'électeurs volatiles. Les évolutions entre les campagnes sont exceptionnelles : entre 3 et 10% de l'électorat passe de gauche à droite. [...]
[...] L'explication du vote : enjeux et paradigmes I. Les enjeux de la recherche sur le comportement électoral L'enjeu épistémologique renvoie à la quête des lois du comportement politique, et au complexe de la science politique à l'égard des sciences dures qui, elles, réussissent à prévoir les comportements. L'enjeu social est caractérisé par la place centrale de l'élection dans notre vision politique, qui permet à ces recherches d'obtenir des crédits importants. Ces recherches engagent une pluralité de disciplines et de méthodes. [...]
[...] Les plus attentifs sont les plus politisés. Il identifie le phénomène de l'exposition sélective et de la perception sélective : les électeurs s'exposent de façon privilégiée aux messages venant du candidat qui est le leur, et perçoivent et retiennent mieux les messages avec lesquels ils sont déjà d'accord. C'est pour éviter la dissonance cognitive : l'individu a horreur d'avoir à gérer des informations contradictoires avec ses opinions. Le rôle du contexte de réception. La communication parvient aux individus filtrée par leur entourage : two step flow of communication. [...]
[...] Il y aurait plutôt des fluctuations du vote ouvrier, sans tendance générale. Les gouvernements de gauche sortant sont souvent très sévèrement punis par les électeurs ouvriers. Ca renvoie à l'offre électorale et à ses transformations : si les partis de gauche et de droite se différencient de moins en moins sur le plan social, le vote ouvrier pour la gauche n'a plus de raison d'exister. Les deux camps ont en partie raison. R. Lefevre : la consistance sociale et politique du groupe ouvrier s'est affaiblie, beaucoup plus que la démocratie. [...]
[...] Ca vient de l'action publique des municipalités : un maire modifie l'environnement de sa ville au travers des ses politiques publiques en fonction de son intérêt politique. L'action politique produit deux phénomènes de ségrégation : il attire certains profils politiques qui vont à leur tour se répercuté sur les votes et renforcer l'identité de la commune. Mais les maires sont soumis aux phénomènes de la mobilité, qui limite leur action. Les limites de cette approche. L'échelle départementale ou municipale dit peu de choses. [...]
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