Politique, Truman, France, science politique, tradition institutionnaliste
Il y a une recherche fondamentale sur les comportements électoraux et les opinions, et une recherche appliquée. La recherche fondamentale c'est comment naissent les opinions, comment expliquer les votes. La recherche appliquée c'est comment influencer l'opinion et les votes, comment anticiper les résultats d'élection et les mouvements d'opinion.
[...] Pluralités des questionnements sur le vote, dans la mesure où l'enjeu est autant de comprendre ce que le vote signifie que ce que le vote produit comme résultats. Complexité du vote : Bon, Qu'est-ce qu'un vote ? Cette exception française est relative. Le corps principal de la recherche est fortement inspirée par l'approche behavioriste depuis les 60's, autours du CEVIPOF, dont les 1ères enquêtes ont été financées par des fondations américaines, et dont une partie des chercheurs s'inscrivent largement dans le Main Stream international. Heureusement il ne touche pas au délire matheux d'une partie des chercheurs américains. [...]
[...] Coïncide avec le développement de la « survey research » aux USA. Fuite en avant dans le raffinement des instruments d'analyse, pour aboutir à une forme de dictature de la régression linéaire (supposée permettre de caractériser le degré d'influence de différentes variables sur le comportement). Eloignement du terrain et division du travail scientifique : des enquêteurs sont envoyés sur le terrain à la place du chercheur. Tout ça suppose des moyens massifs, de gros labos. Lazarsfeld a créé le premier, à Columbia, un bureau de recherche appliquée (sorte d'institut de sondage adossé à une université). [...]
[...] Elle dénonçait la trop grande utilisation de modélisations et de coefficients statistiques dans la recherche politique américaine. Beaucoup de politistes n'arrivaient plus à lire la principale revue de science politique américaine car la plupart des articles étaient basés sur les équations statistiques. Les résultats de cette science n'étaient plus utilisables par personne, du fait de l'ésotérisme des problématiques et de l'incapacité de ces chercheurs à s'intéresser au monde réel. Il est de plus concurrencé par 2 paradigmes nouveaux très puissants et qui cherchent à intégrer la discipline : La théorie du choix rationnel, qui préconise une modélisation du comportement politique à partir des hypothèses de rationalité utilisées par la science éco dominante des articles dans la plus grande revue de science politique GB relèvent de cette théorie dans les 80's-90's. [...]
[...] Rupture avec les approches qualitatives de la politique, reposant sur l'observation, le dialogue et l'enquête de terrain, proche du travail de journaliste. P. Lazarsfeld ou encore D. Truman vont revendiquer la supériorité scientifique de cette approche en se réclament d'une posture qui est celle des psy behavioristes, qui vont étudier les comportements sociaux comme des réactions à des stimuli en étudiant ces comportements en labo (ex : Pavlov). Leurs 3 revendications sont : Distinctions entre jugement de valeur et explication des phénomènes. Donc renoncement à l'engagement civique du scientifique : il ne cherche plus à réformer le monde social. [...]
[...] La recherche fondamentale c'est comment naissent les opinions, comment expliquer les votes. La recherche appliquée c'est comment influencer l'opinion et les votes, comment anticiper les résultats d'élection et les mouvements d'opinion. La 2nde dérive largement de la première depuis les années 30. Les 1ers travaux sur les opinions, à la fin du 19e, visent clairement à savoir comment agir et contrôler les masses. C'est par exemple la psy des foules, tout un courant de socio et de psy sociale qui a cherché à comprendre les foules, notamment pour expliquer pourquoi elles aimaient les socialistes et pour mettre ce savoir au service des classes dirigeantes, afin d'endiguer cette menace. [...]
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