Suffrage indirect, mode de scrutin, scrutin uninominal, systèmes électoraux, régimes politiques
« Ce qui compte ce n'est pas le vote, c'est comment on compte les votes », affirma le célèbre homme politique soviétique Joseph Staline. Ainsi pensait-il qu'il était très facile de remanier les résultats en fonction de leur comptabilisation. Mais ce procédé n'est pas seul : il est possible de modifier la réalité en utilisant des systèmes électoraux particuliers.
Les systèmes électoraux désignent la manière dont le processus utilisé pour désigné un corps électoral est usité. Certains de ces procédés peuvent permettre d'édulcorer l'opinion publique. Toujours est-il que le suffrage universel est l'une des caractéristiques principales de la démocratie. Les régimes politiques désignent la manière dont l'État est gouverné : on parle de démocratie ou de dictature. Ces deux entités semblent fortement influer l'une sur l'autre.
[...] L'influence des systèmes électoraux sur les régimes politiques vous semble- t-elle déterminante ? Ce qui compte ce n'est pas le vote, c'est comment on compte les votes affirma le célèbre homme politique soviétique Joseph Staline. Ainsi pensait-il qu'il était très facile de remanier les résultats en fonction de leur comptabilisation. Mais ce procédé n'est pas seul : il est possible de modifier la réalité en utilisant des systèmes électoraux particuliers. Les systèmes électoraux désignent la manière dont le processus utilisé pour désigné un corps électoral est usité. [...]
[...] En effet, il est possible que des régimes politiques essaient de légitimer leur politique en utilisant un suffrage apparemment universel et démocratique. Mais en quoi le suffrage indirect peut-il être une entrave à l'expression de la démocratie ? Il semblerait tout d'abord que le suffrage indirect soit une entrave à la démocratie d'autant que le mode de scrutin choisi peut avoir une incidence sur le résultat obtenu (II.). I. Le suffrage indirect, une potentielle entrave à la démocratie Le suffrage indirect semble être plutôt dangereux, lorsqu'il est usé dans un système qui n'est pas une démocratie libérale et pluraliste. [...]
[...] Le chef de l'État sera élu par des notables, sur le modèle des élections sénatoriales. En 1962, la Constitution de 1958 est révisée : elle a pour objet de prévoir une élection du chef de l'État au suffrage universel direct, pour donner au chef de l'État une légitimité plus forte que celle des députés de l'assemblée nationale. Cependant, le suffrage n'est pas nécessairement anti-démocratique. L'exemple américain en est révélateur. Le président des États-Unis est élu au suffrage universel indirect : pourtant, le résultat est tel qu'il s'apparenterait au suffrage universel direct. [...]
[...] Les grands électeurs ne sont pas liés par un mandat impératif, mais ils tiennent leurs promesses électorales. Le suffrage indirect peut donc engendrer des dérives, mais reste démocratique s'il est pratiquée d'une certaine manière. De même, le mode de scrutin peut avoir une influence sur les résultats obtenus. II. Le mode de scrutin, une possibilité de manier les résultats Le mode de scrutin choisi influe beaucoup sur le résultat obtenu. Alors que le scrutin de liste favorise l'expression d'idées le scrutin uninominal favorise l'élection de personnalités (B.). A. [...]
[...] Dès lors, les personnes élues peuvent se prévaloir de leur légitimité acquise, alors que les citoyens ne les auraient peut-être pas élues au suffrage direct. Le suffrage indirect peut donc engendrer des dérives, d'autant que la légitimité acquise par les élus est plus que discutable. B. Une légitimité discutable Le suffrage universel direct donne une légitimité beaucoup plus forte à celui qui est désigné. L'exemple français est très révélateur : la 5ème République montre le lien entre le prestige du chef de l'État et son élection directe. [...]
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