Faire de la politique comparée : techniques et méthodes

Thèmes abordés

Marx, sociologie historique, culturalisme, universalisme, Tocqueville

Résumé du document

La politique comparée est la seule discipline des sciences sociales qui s'intitule en référence à une méthode, et non à un objet. Aucun consensus ne se dégage sur les règles de la méthode, sauf sur quelques grands points. Cette méthode peut paraitre un peu artificielle par rapport à l'enquête de terrain.

Extraits

[...] Les grands courants de l'analyse comparée 1. Totems et grands ancêtres On considère que les penseurs grecs furent les précurseurs du comparatisme en science politique. C'est notamment le cas d'Aristote qui compare les systèmes politiques grecs pour en proposer une classification. Il y a une obsession taxinomique des grands ancêtres de la science politique. Aristote utilise deux critères de comparaison : nombre de gouvernants (qui gouverne nature des objectifs de ces gouvernants (bien général ou pas). → Dégage six catégories de gouvernements : Trois formes justes : La monarchie : gouvernement d'un seul pour le bien commun. [...]

[...] On est passé de la comparaison des policies à la comparaison des politics. Les méthodes se sont complexifiées : pour être recruté en science politique aux USA, il faut être mathématicien. II. Faire de la politique comparée : enjeux de méthode 1. Construire la comparaison Comment sortir de la double impasse d'une conception universaliste et de l'approche culturaliste ? C'est une ligne de crête. La recherche comparée consiste à expliquer. C'est la seule démarche possible pour générer un résultat.  Peut-on tout comparer ? [...]

[...] Il y aurait aussi des études de cas interprétatives : plaquer un modèle théorique sur un terrain pour voir si ça marche. Mais on constate que des études de cas génèrent des hypothèses qui peuvent servir à la construction d'un modèle plus global, qui peut ensuite être utilisé ailleurs. La monographie peut donc servir de base d'élaboration théorique. Et même quand l'étude de cas sert seulement à vérifier une hypothèse, ça peut être un teste crucial. Mais le cas le plus intéressant, c'est celui des études de cas déviants : étude d'un cas qui a priori n'est pas conforme à un schéma théorique élaboré, pour essayer de comprendre cette écart. [...]

[...] Elle critique les approches développementalistes. Ces chercheurs sont d'accord sur le constat de sous-développement des sociétés qu'ils appellent périphériques (parallèle avec la division des classes sociales), mais pense qu'ils ne font qu'en montrer les symptômes, sans les expliquer. Ils partagent également un postulat : le sous-développement s'explique non pas par les sociétés traditionnelles, mais par leur insertion asymétrique dans la division internationale du travail. Ils relisent l'histoire de ces régions avec se postula. Ils montrent que la dépendance et multiforme et s'auto-entretien, s'appuyant sur des relais internes dans les pays concernés. [...]

[...] Si on y ajoute le facteur temps, ça devient très compliquer de tendre vers la recherche parfaite. Nb de variables Recherche parfaite Temps Sujet de recherche Nb de cas Il y a donc plusieurs stratégies possibles : La comparaison binaire : c'est la plus fréquente. La comparaison peut être implicite (ex : La démocratie en Amérique, Tocqueville) ou explicite. Il faut comparer ce qui est comparable. Il y a une vieille discussion pour savoir s'il vaut mieux travailler sur des cas analogues ou des cas contrastés (Litphart, Przendrski, Teune, Tilly). [...]