L'accusation de populisme dont certains font l'objet puise sa source dans les discours promulgués, jugés comme simplificateurs et autour de leur appel au peuple comme juge simplificateur (par exemple au travers de l'utilisation des sondages). Ce "populisme", serait un moyen d'attirer les électeurs en les flattant dans leurs bas instincts. De ce fait, on reproche aux populistes des arguments simplistes, un manque de pédagogie et des moyens de ralliement de l'opinion majoritaire sans chercher à éclairer le peuple.
[...] Toutefois, les spécialistes se doivent de rendre accessible à toutes ces questions compliquées afin de faire participer le peuple aux décisions de ceux qui les gouvernent. Car pour que l'action politique soit acceptée par ceux qu'elle concerne, il faut qu'elle leur soit accessible. Les capacités de communication sont dès lors évidemment nécessaires et souhaitables. Les élites doivent enseigner au peuple et les guider le plus sincèrement possible. Il ne faut en aucun cas qu'ils se servent de leur supériorité dans le but de garder exclusivement le pouvoir et de mener, au travers de discours faussement populistes, la politique que bon leur semble. [...]
[...] Une première interrogation survient alors : doit-on toujours pointer du doigt les personnes qui montrent de la compréhension au peuple, ou de s'exprimer de façon à être entendu par le plus grand nombre ? Et dans ce cas, quelle frontière y'a-t-il entre popularité et populisme ? Ceux qui dénoncent certains membres politiques de mener une politique populiste souhaiteraient qu'ils mènent plutôt une politique dont le peuple ne veut pas au premier abord. Mais dans ce cas là, on se heurte à une seconde notion tout aussi importante qui est celle de l'élitisme. [...]
[...] l'élitisme, c'est-à-dire la démocratie sans le peuple, et le populisme, c'est-à-dire le peuple sans la démocratie». L'auteur montre ainsi comment ce divorce entre le peuple et les élites porte en lui une crise bien plus grave qui est celle d'une crise de régime. De plus, nous pouvons évoquer Pareto qui fait une distinction dans les classes sociales entre la masse et l'élite. De la masse monte perpétuellement de nouvelles élites que l'élite en place a le choix de combattre ou d'intégrer jusqu'à ce qu'elle soit finalement défaite et remplacée. [...]
[...] Du point de vue des populistes, la démocratie représentative fonctionne mal et ne tient pas ses promesses. Ils sont les fervents d'une démocratie plus directe, et ont pour objectif de rendre le pouvoir au peuple Le recours au populisme se révèle principalement en période de crise au travers d'une recherche exacerbée de solutions et d'une réflexion sur l'avenir mis en suspend de ce peuple. Car c'est dans de telles situations que le peuple réagit et tente d'affirmer sa légitimité face à une classe politique qui semble impassible. [...]
[...] En effet, l'impuissance politique, le manque de confiance des citoyens vis-à-vis de la classe dirigeante montrent que la démocratie ne se porte pas bien. La démocratie n'a pas tenu toutes ses promesses et semble aujourd'hui minée par la montée des extrêmes, l'abstentionnisme. Le populisme ne détient pas de connotation péjorative à ses débuts. Il est né en Russie, pays dans lequel il va forger une fiction politique : celle d'un peuple paysan opprimé qui veut qu'on lui révèle sa puissance politique. Il fut l'un des premiers socialismes, un précurseur. [...]
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