Comment Obama utilise-t-il la rhétorique pour mettre en avant ses arguments de campagne ?

Résumé du document

Le langage permet de communiquer avec autrui. En situation de communication, chaque énoncé crée une réaction chez le destinataire. Le langage est donc un outil qui permet de transmettre une information, mais également d'influencer la personne à laquelle on s'adresse. En adaptant son discours, le locuteur peut amener le destinataire à réfléchir, à se remettre en question, ou encore à
entreprendre une action.
Dès l'Antiquité, la rhétorique est utilisée dans les domaines politique et judiciaire. Dans La Rhétorique, Aristote a mis en lumière le lien entre la parole et l'argumentation. Il y déclare pour commencer que : « La rhétorique et la dialectique ont beaucoup de rapports ». Puis il ajoute : « il n'y a personne qui n'ait quelque usage de l'une et de l'autre, puisque chacun selon sa portée et jusqu'à un certain point, tâche d'examiner, et de soutenir une raison ; d'accuser, et de défendre ».
Autrement dit, chaque personne est amenée à communiquer et à mettre en avant ses idées, et à les défendre. Il définit ensuite la rhétorique comme « la faculté de découvrir spéculativement ce qui, dans chaque cas, est propre à persuader ». Dominique Maingueneau et Patrick Charaudeau définissent la persuasion comme « le produit des processus généraux d'influence ». Le but de l'orateur, quand il prend la parole, est donc d'exercer une influence sur son auditoire. Cela peut signifier « modifier la pensée, la volonté ou le comportement d'un autre de par son autorité, son prestige ou sa force ».

Extraits

[...] Some have been scornful. They say : he's talking about hope again. He's so idealistic. He's so naïve. He's a hope monger”. That's okay. It's true. [...]

[...] Mais la vérité, c'est que je connais d'autres choses chez cet homme. L'homme que j'ai rencontré il y a plus de vingt ans est l'homme qui m'a éveillé à ma foi chrétienne. Un homme pour qui aimer son prochain, prendre soin des malades et venir en aide aux miséreux est un devoir. Voilà un homme qui a servi dans les Marines, qui a étudié et enseigné dans les meilleures universités et séminaires et qui pendant plus de trente ans a été à la tête d'une église, qui en se mettant au service de sa communauté accomplit l'œuvre de Dieu sur terre : loger les sans-abris, assister les nécessiteux, ouvrir des crèches, attribuer des bourses d'études, rendre visite aux prisonniers, tendre le bras aux malades atteints du sida. [...]

[...] Nous pouvons exploiter la moindre bavure dans le camp d'Hillary comme preuve qu'elle joue la carte raciale, ou nous pouvons nous demander si les électeurs blancs voteront en masse pour John McCain en novembre, quel que soit son programme politique. Paragraphe In the end, then, what is called for is 41 nothing more, and nothing less, than what all the world's great religions demand - that we do unto others as we would have them do unto us. Let us be our brother's keeper, Scripture tells us. Let us be our sister's keeper. [...]

[...] Il est tellement idéaliste. Il est tellement naïf. C'est un fauteur d'espoir” [cf. a “war-monger” = un fauteur de guerre]. C'est d'accord. C'est vrai. Je parle d'espoir Alors je suis perplexe quand certaines personnes, certains des autres candidats se moquent de cette idée. [...]

[...] Gouverneur démocrate de l'Etat de New-York de 1982 à 1994. http://www.huffingtonpost.com/2008/01/06/hrc-on-the-offensive-you-_n_80059.html On pourrait traduire cette citation par : On peut faire campagne avec des poèmes, mais on gouverne en prose Ne me dites pas que les mots ne comptent pas. have a dream”, ce n'étaient que des mots ? B. Un appel aux citoyens de la Nation B ) L'engagement citoyen comme idéal démocratique Une présentation accessible des grands symboles du passé Dès le début de son discours de Philadelphie, Obama fait, ainsi qu'il a été dit, un récit métaphorique de la naissance de la Déclaration d'Indépendance et de la Constitution des États-Unis. [...]