Les élections régionales de 2004 furent uniques car à leur issue, la gauche qui était opposante nationalement s'est retrouvée aux commandes de 20 conseils régionaux sur 22. Cette « vague rose » fut à l'époque catastrophique pour la droite au pouvoir national, notamment pour le premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Electoralement, la gauche avait réussi grâce à son unité (entre PS, PC et Verts) et aussi grâce à la vigueur du Front National qui avait réussi à se maintenir au second tour afin de provoquer des triangulaires dans beaucoup de régions. C'est ce dernier point qui fut fatal à la droite dans des régions qu'elle était censée conserver.
Ce fut également le premier scrutin régional avec le nouveau mode que J-P. Raffarin avait fait voter en 2003 : proportionnelle à 2 tours avec une prime au vainqueur pour faire émerger une vraie majorité, au lieu de la proportionnelle à 1 tour sans prime (jusqu'en 1998). Cette réforme du mode de scrutin a amplifié la vague rose et avait permis à l'opposition d'acquérir des régions sans atteindre 50% des voix au second tour.
Cet exposé vise à analyser, pour chaque région, les résultats des régionales de 2004 et aussi à vérifier si la couleur politique du conseil régional reflète la réalité de la région. Pour cela, on simulera des fusions de conseils régionaux (en clair, former virtuellement des assemblées régionales en rassemblant tous les conseillers généraux élus au scrutin majoritaire uninominal) ainsi que des assemblées régionales composées de tous les députés de la région.
Si l'on procède à ces tests, c'est en prévision de la réforme territoriale annoncée pour les prochaines années. Une idée avancée consiste à élire des « conseillers territoriaux » qui siègeraient à la fois dans les CG et dans les CR.
Enfin, pour chaque région, on conclura en effectuant une prévision pour le scrutin régional de 2010 (basculement à droite, ou non).
[...] Députés En plus de posséder 4 départements sur la droite possède également 21 circonscriptions sur 30. Conclusion La région Pays de la Loire est, malgré une gauche majoritaire au conseil régional, un territoire ancré à droite. Cette dernière possède une majorité de départements et de circonscriptions, et a eu du succès à la présidentielle 2007 ainsi qu'aux Européennes 2009. En 2010, le PS risque d'être embêté par les Verts qui sont arrivés en seconde position aux Européennes contre 15,8% pour le PS). [...]
[...] Départements La droite est majoritaire dans tous les départements de la région, en détenant environ 70% des cantons. Députés Là encore, la droite est dominante avec 13 cantons sur 14. Conclusion La région Champagne-Ardenne semble être incontestablement de droite d'autant plus que Nicolas Sarkozy a été majoritaire le 6 mai 2007 dans tous les 4 départements. Aux Européennes, l'UMP a remporté 30,9% des voix, soit 2 fois plus que le PS Ainsi, l'UMP considère cette région comme gagnable d'autant plus que le parti présidentiel n'aura probablement pas le FN comme obstacle au second tour. [...]
[...] Ainsi, l'ancien ministre de l'Industrie Gérard Longuet a cédé sa place à Jean-Pierre Masseret, ancien secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants du gouvernement Jospin. Départements Sur les 4 départements lorrains, la droite en possède 3 dont les 2 les plus ruraux (Meuse et Vosges). L'ensemble droite est tout juste majoritaire dans une assemblée régionale de conseillers généraux. Députés Près de 75% des circonscriptions lorraines reviennent à la droite. La majorité présidentielle est très bien implantée en Moselle et dans les Vosges, notamment. [...]
[...] Elle a voté pour Ségolène Royal au second tour de 2007, et c'est surtout le département de la Haute-Vienne qui illustre cette tendance. Il fut même le seul département où la liste PS arrivait en tête le soir du 7 juin 2009 (élections européennes). Cependant, les cantons orientaux de la Creuse et de la Corrèze votent plutôt à droite. Lorraine La Lorraine, vaste de est une région frontalière avec 3 autres pays (Belgique, Luxembourg, Allemagne). Peuplée de habitants, c'est une région démographiquement hétérogène et divisée entre 2 départements ruraux (55 et 88) et 2 départements plus urbanisés et industriels (54 et 57). [...]
[...] Par rapport à 1998, outre le changement du mode de scrutin renforçant les majorités, la gauche a bénéficié de son unité et d'un nombre de listes plus restreint qu'en 1998[8]. De plus, la liste de droite a été pénalisée par le maintien au second tour de la liste FN qui a réalisé au second tour de 2004 le même score qu'en 1998. Départements Sur les 6 départements qui composent la région Centre d'entre eux sont tenus par l'UMP ( et 45) par le Nouveau Centre (ex-UDF) (le 41) et 2 autres par le PS (18 et 37). [...]
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