L'expression « extrême-droite » est utilisée pour désigner les partis politiques qui sont le plus à droite, politiquement parlant. Le terme « extrême », quant à lui, colporte cette idée d'excès, d'exagéré, d'abus,…On peut même parfois être amenés à parler de « droite radicale », ce qui met encore une fois en avant le fait que ces partis sont à part, et évoluent hors du cadre formé par les partis de droite.
Nous pouvons retrouver trois formes de mouvements différents sous cette appellation d' « extrême-droite ». Tout d'abord, elle désigne évidemment tous les partis qui, lorsqu'ils sont élus, siègent à l'extrême droite de l'hémicycle. On parle alors de « l'extrême droite de l'échiquier politique ». Mais l'extrême droite désigne également divers groupes que l'on pourrait qualifier de révolutionnaires car leur idéologie se détache assez clairement des idées politiques dominantes. Enfin, il faut bien entendu compter sur un ensemble de mouvements insurrectionnels, extrémistes et pouvant être à la source de violences.
[...] De la même manière, le Vlaams Block établit des liens entre immigration et délinquance : les frontières ouvertes et la politique d'immigration laxiste sont pour la criminalité organisée venant de l'Europe de l'Est autant de raisons pour son développement Quant à l'Allemagne, la Deutsche Volksunion ( DVU) de Gerhard Frey, proliférait de la même manière, des discours à l'encontre de l'immigration et de l'insécurité qui en découlerait. Aujourd'hui, si les problèmes liés à l'immigration et à l'intégration, rendent la vie des européens plus dure et favorisent l'extrême-droite, dont la cible a toujours été l'étranger, cette relation est incomplète. L'extrême-droite compte sur d'autres sentiments pour percer. [...]
[...] Aujourd'hui, leurs héritiers se sont regroupés pour former de nouveaux mouvements et ont pu obtenir, selon les pays, de bons résultats aux élections. On peut de ce fait se demander s'il faut avoir peur de cette remontée de l'extrême-droite ? L'Europe est-elle devenue sensible aux discours fascistes ? Peut-il y avoir le risque de voir revenir ces régimes au pouvoir ? Quelle définition peut-être employer pour qualifier l'extrême- droite qui nous est contemporaine ? Avant toute chose, il s'agira donc de définir de manière précise ce qu'est l'extrême-droite, quelles sont ses origines et ses idéologies. [...]
[...] Pour résumer, pourquoi vote-on extrême-droite ? Tout d'abord, on peut donner sa voix car on croit à des idées, à un programme (qui peut très bien être crédible et tout à fait cohérent), comme on aurait des affinités avec tous autres partis politiques en lice. C'est pour cela qu'il ne faut pas forcément faire l'amalgame entre extrême-droite et fascisme ou encore extrême-droite et racisme. Tous les électeurs de l'extrême-droite ne sont pas forcément racistes et prêts à prendre les armes pour expulser les immigrés. [...]
[...] La réponse est non. Car c'est à partir d'une paranoïa et d'une anxiété latente devant ces populations étrangères, que se prononce leur vote en faveur de l'extrême-droite. Des sondages ont d'ailleurs révélé que les européens n'éprouvent aucune haine à l'égard d'aucun autre peuple. En mars 2002, un mois avant la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour, un sondage SOFRES indiquait que la majorité des français déclarait leur union possible avec une personne d'origine étrangère. Aujourd'hui plus personne, ne parle de race inférieure, pas même l'extrême-droite qui a bien compris qu'encourager les actes racistes étaient dangereux, probablement car les européens sont moins susceptibles de tolérer ce genre de gestes. [...]
[...] Si l'Europe a aujourd'hui affaire à un racisme souterrain, il est clair que cela ne peut que favoriser l'extrême-droite. Selon une étude réalisée en Belgique, un belge sur trois est raciste envers des minorités ethniques qu'il ne côtoie pas. Une banalisation du racisme est très présente : dans l'enquête commandée par le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, il est dit que 60% des personnes pouvant avoir vécu des expériences négatives avec des populations étrangères seraient susceptible d'engendrer des pensées ou des comportements racistes. [...]
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