Le sondage politique trouve en France son origine dans les premières grandes enquêtes d'opinion effectuées sous Louis XV.
Deux siècles et demi plus tard, le sondage s'est installé comme un outil indispensable de la culture politique, en Amérique évidemment, et plus généralement dans les démocraties contemporaines. Symbole de la souveraineté populaire, il peut permettre la mise en place d'une certaine forme de démocratie directe, car s'il n'est pas institutionnalisé, le sondage d'opinion est un intermédiaire entre les vœux des citoyens et le corps élu. Cependant, on peut aussi se poser la question de la manipulation par le sondage, utilisé de façon excessive.
[...] En effet, on peut craindre que la réponse de celui-ci ne soit pas indépendante mais qu'elle réponde à un certain conformisme. Dans le cadre d'un sondage d'opinion législatif, qui a pour objectif de simuler un référendum, il existe de plus un phénomène de distorsion entre la réponse donnée par le sondé et son attitude au moment du vote. Enfin, on peut accuser les sondages de donner une vision simplifiée de l'opinion publique, sans prendre en compte la complexité de la pensée humaine. En France, les sondages politiques sont interdits dans la dernière semaine de la campagne avant l'élection. [...]
[...] Les sondages sont effectués le plus souvent par des instituts. En France, les plus importants sont le groupe SOFRES, l'IFOP, l'IPSOS et le CSA. Dans l'Hexagone les sondages ne sont pas affilés directement à un groupe politique, contrairement aux Etats-Unis, en Russie ou en Italie. Dans ces deux derniers pays, cela a contribué à fausser le jeu démocratique. Les services statistiques de l'Etat (en France, l'INSEE) peuvent également être à l'origine de sondage d'opinion. Enfin, jusqu'en 1997, les Renseignements Généraux français possédaient un institut de sondage. [...]
[...] A titre d'exemple des sondages en 1995 n'ont pas été publiés. Ce chiffre des études confidentielles illustre bien non pas un besoin d'informer la population mais bien d'informer les acteurs de la vie politique, qui ont ainsi le sentiment que leur action est légitimée Cela permet, dans cette interprétation, à la notion de souveraineté populaire d'être respectée dans les démocraties d'aujourd'hui. Une seconde caractéristique du sondage politique est qu'il n'est jamais neutre, et cela même si l'institut qui l'effectue se veut totalement indépendant. [...]
[...] Enfin, les sondages politiques renvoient à une certaine anémie du système démocratique. En effet on peut se poser la question de l'exercice de la souveraineté populaire, principe même de la démocratie, à travers un système de sondage dont on a vu les limites. Les sondages ont en effet tendance à prendre la place des corps intermédiaires que sont les partis, les syndicats ou encore les associations. Or si ces derniers ne permettent pas l'expression de la démocratie directe, il n'en est pas moins le cas pour les sondages qui ne sont en aucun cas la manifestation d'une volonté générale à toute la population. [...]
[...] Définition Le sondage politique consiste à regrouper un échantillon représentatif de la population souhaitée autour d'une question d'ordre politique, qui peut porter sur des sujets très vastes. La population interrogée est, dans le cadre de l'enquête politique, en relation logique avec la question. Les sondages les plus répandus sont ceux qui interrogent les sondés sur leur adhésion à une personnalité politique, à ce qu'elle a mis en place ou ce qu'elle souhaiterait entreprendre. La première question à se poser est : qui est à l'origine du sondage politique ? [...]
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