Né en réaction contre la misère sociale du XVIIIe siècle dans le contexte de la révolution industrielle, le socialisme est une réaction souvent dure qui peut revêtir différentes formes en même temps que des objectifs fort variés peuvent être poursuivis. Parmi les nombreuses divisions suggérées aussi bien par des analystes que des figures politiques appartenant à la mouvance des socialismes, nous nous proposons de classer les auteurs retenus pour la présentation de ce courant.
On pourrait encore ajouter que pour certains, la révolution industrielle est le mal absolu, alors que les autres l'intègrent comme un progrès dont il faut en quelque sorte apprivoiser les bienfaits, tout en en corrigeant les méfaits.
[...] Dans la Théorie de l'unité universelle et dans le Nouveau monde amoureux, Fourier explique la nécessité de vivre et travailler dans un environnement agréable - il faut des fleurs le cadre de travail doit être fonctionnel et s'adapter à l'homme et non pas le contraire; Le développement de chacun doit être équilibré, Fourier pose ainsi les fondements de l'ergonomie moderne et de la diététique. Traité avec dédain par Marx, Fourier sera mieux compris d'Engels qui le crédite d'une bonne analyse dialectique. Le poète André Breton ira jusqu'à écrire au plus fort de son engagement surréaliste une Ode à Fourier. [...]
[...] Il n'a pas de vision globale et sa tentative de réalisation en Illinois échoue. Laissera en revanche une trace plus décisive Charles Fourier (1772-1837), un modeste commis voyageur qui concevra dans l'exercice de son métier un grand mépris pour l'argent, les affaires dont il pense qu'elles pervertissent l'homme et le rendent mauvais à l'égard de ses semblables par simple goût du luxe. Méfiant à l'égard du développement, il prône une société simple décomposée en entités de 1610 personnes vivant en autarcie, choisissant de suivre leurs passions dans ce lieu de vie idéal appelé un phalanstère. [...]
[...] La première révolution marxiste a éclaté en Russie, qui n'était pas précisément un des pays les plus développés, tout comme la Chine de Mao. Tous les pays développés qui ont pu choisir se sont bien gardés du grand soir et à l'exception de quelques périodes fastes, les partis communistes n'ont jamais pu obtenir la majorité qui aurait permis de faire basculer la société dans le collectivisme. Aussi ont-ils abandonné successivement la thèse de la paupérisation du prolétariat et de celle de la révolution. [...]
[...] Il est aliéné dans l'économie, car la bourgeoisie confisque à son profit la plus-value créée par le travail, payé pour assurer la simple survie des forces de production. Cette monstrueuse injustice va se résoudre d'elle-même dans un délai raisonnable, car il y aura simultanément concentration des moyens de production dans les mains de quelques-uns promus au rang de super exploiteurs et prise de conscience du prolétariat guidé par sa fraction la plus radicale et intellectuellement la plus développée, le parti communiste. [...]
[...] Il ne faut pas sous-estimer la force de certains souvenirs, éventuellement transfigurés par le temps. L'élection présidentielle polonaise qui en novembre 1995 voit la défaite du leader historique de Solidarnosc, Lech Walesa, devant un membre de l'ancien PC rénové, en est une bonne illustration. Quels qu'aient pu être les avatars du communisme en tant que doctrine politique, on ne peut ignorer le principal apport de Marx, le matérialisme historique, qui, du point de vue méthodologique a utilement révolutionné les sciences historiques, et cela indépendamment de tout engagement politique. [...]
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