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La Grande-Bretagne est un régime parlementaire majoritaire. Toute la vie politique anglaise découle de ce système, qu'on nomme modèle de Westminster : la majorité est la même dans le pouvoir législatif et exécutif. Cette situation est due au mode de scrutin britannique élisant la Chambre des Communes : le scrutin majoritaire uninominal à un tour.
[...] L'autre facteur de stabilité du régime réside dans le fait que puisqu'il y a bipartisme, l'opposition a un pouvoir important et que la majorité est tenue d'en tenir compte : ici, le pouvoir se contrôle lui-même. Au sein du Parlement, l'opposition fait valoir ses opinions et a du poids (existence du Shadow Cabinet, véritable ministère de remplacement de l'opposition). Chaque semaine, le premier ministre est tenu de répondre aux questions de l'opposition. Le pouvoir, même s'il y a unité des majorités, est donc réparti. [...]
[...] Le scrutin majoritaire entraîne une démocratie majoritaire. L'unité des majorités. La majorité électorale fait la majorité parlementaire qui fait la majorité gouvernementale. En une élection, les britanniques décident donc de l'orientation politique de tous les pouvoirs l'inverse de la France par exemple où les élections présidentielles et législatives étant dissociées, la majorité peut y être différente). Ce sont les députés de la Chambre des Communes qui font nommer le gouvernement : ces ministres sont obligatoirement issus du parti majoritaire à la Chambre. [...]
[...] Nous étudierons dans un premier temps le scrutin en-lui-même puis en quoi il entraîne une démocratie majoritaire. Le scrutin majoritaire. Présentation Ce système électoral en vigueur depuis le XIIIème siècle. On le surnomme le first past the post. Les députés de la Chambre des Communes sont élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour : par circonscription (659 au total), le candidat obtenant la majorité absolue remporte le siège de député (ce qui suppose qu'il y ait un nombre égal de sièges que de circonscriptions). [...]
[...] Le président est toujours intimement responsable devant le Parlement et devant l'opposition. Les pouvoirs sont imbriqués au sein de la majorité, mais il n'y a pas concentration du pouvoir en une seule institution. Il y a un échange constant entre exécutif et législatif. Du bipartisme découle l'alternance politique. Les gouvernements conservateurs et travaillistes se succèdent au pouvoir. L'alternance au pouvoir est une garantie de la modération du pouvoir, du respect de l'opposition, de renouvellement des élites politiques et des politiques publiques, de prise en compte de la volonté des électeurs (du fait de l'importance de l'opposition, il est très important pour un parti de toujours voir son action approuvée par les électeurs). [...]
[...] L'élection populaire du chef de l'exécutif. C'est la Chambre des communes qui nomme le premier ministre britannique. Donc, quand les électeurs votent pour les députés représentants les partis politiques, ils savent à l'avance, que le leader du parti pour lequel ils voteront sera désigné premier ministre en cas de victoire. Indirectement, ils élisent donc le chef du pouvoir exécutif, qui gagne en légitimité. Le premier ministre dirige à la fois le gouvernement et la majorité parlementaire puisqu'il est le leader du parti vainqueur. [...]
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