Le vote, démocratie, abstention, élection, choix de représentants
Acte de vote sacralisé dans nos sociétés, considéré comme le pilier de nos démocraties.
Devenu un rituel, presque comparable au rite religieux.
Le vote apparait donc aujourd'hui comme une évidence, que l'on ne questionne plus:
- On va se demander : pour quel candidat voter ? Et pour quelles raisons ?
- Mais pas « pourquoi aller voter ? A quoi cela sert-il ? »
On retrouve ce phénomène dans les travaux sociologiques : multitude de travaux concernant la répartition des voix selon des variables économiques, sociales, culturelles.
Mais très peu concernant l'acte de vote en lui-même.
Ou alors sous un prisme négatif («l'abstention »).
[...] L'électeur ainsi se sent plus proche de ses gouvernants et du monde politique qui peut sembler lointain et inaccessible, l'individu est partie prenante au destin de la Nation, cela va aussi favoriser sa politisation et son intégration sociale (on retrouve ce thème ds les études qui lient abstention et exclusion sociale). Yves DELOYE et Olivier IHL vont notamment définir le vote comme un rite d'affirmation identitaire Une transformation du rôle du citoyen A. Le bulletin de vote, nouvelle arme du citoyen. [...]
[...] On peut donc penser qu'on a affaire à une certaine remise en cause du mythe démocratique (selon lequel il s'agit d'un gvt du/par/pour le peuple). CCL : - Pour conclure, si le vote permet à la société de choisir et de légitimer ses représentants - il permet aussi au citoyen d'exercer sa liberté de choix et participe à l'intégration sociale Cependant, on peut identifier récemment une certaine remise en cause de l'utilité du vote dans nos sociétés démocratiques. Abstention = mécontentement par rapport à l'offre politique, ou remise en cause générale de la forme du vote et de la représentation ? [...]
[...] Choix des représentants et délégation de pouvoir. Le vote a tout d'abord une fonction explicite, évidente qui est sa fonction de représentation: l'élection, le choix de représentants. (Choix qui est facilité par la concentration des candidats en un petit nombre de partis et en une opposition gauche-droite). = Faire émerger l'opinion du Peuple par l'addition de leurs choix individuels, sur le principe démocratique 1 Homme Voix Ainsi, tous les citoyens, qu'ils soient experts en politique ou non- informés, ouvriers ou chefs d'entreprise seront placés sur un même pied d'égalité. [...]
[...] Louis Blanc expliquera donc que le SU va désarmer la violence (c'est l'Etat qui aura le monopole de la violence physique légitime Weber). Cela passe donc par un changement des comportements, une autodiscipline des citoyens, l'apprentissage de nouvelles valeurs pacifiées. Le vote va être un outil d'acculturation et d'apprentissage de la civilité électorale, du contrôle de soi. L'espace de vote devra donc être un lieu pacifié, neutre, réglementé = Deloye et Ihl décrivent le bureau de vote comme un laboratoire civique. C. Une remise en cause de l'utilité du vote ? [...]
[...] Légitimation du pouvoir gouvernant - Le vote recouvre d'autres fonctions + implicites que le simple choix de représentants. - On peut observer que le choix d'un gouvernant par l'élection va lui donner une certaine légitimité. - L'électeur donne son consentement au professionnel politique, l'homme politique élu va pouvoir se dire issu de la volonté du Peuple Souverain Les Français m'ont choisi = Il va se décrire comme le représentant du Peuple - Légitimité beaucoup moins évidente quand il s'agit de transmission de pouvoir héréditaire ou désignation par tirage au sort. [...]
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