Dans toute association de deux hommes, il y en a toujours un qui se fait porter par l'autre », telle fut l'une des célèbres citations que l'on peut dégager parmi les nombreuses du général de Gaulle.
De Gaulle fut sans aucun doute le grand investigateur qui a permis à la république française de retrouver par l'élaboration d'une nouvelle Constitution en 1958, sa stabilité et son rang à l'échelle mondiale.
Après plusieurs échecs successifs marqués par diverses tentatives de mise en place d'une république démocratique en France, c'est véritablement en 1958 que le succès parlementaire se dégage avec la naissance de la Vème république par la ratification populaire du 28 septembre de la même année (...)
[...] - La logique gaullienne et celle du présidentialisme ont su amener au Président un domaine réservé, celui des dossiers ayants traits à la défense ou aux affaires étrangères au détriment du Premier ministre et ce en période de concordance ou de cohabitation. - Malgré une requalification de domaine partagé par Edouard Balladur en 1993, ce droit de regard reste détenu par le Président qui peut légitimement s'en prévaloir du fait que l'article 5 de la Constitution lui confère un rôle d'arbitre et le rend garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. [...]
[...] - Le président est arbitre et assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que de la continuité de l'Etat (art - Cependant c'est le gouvernement qui détermine et conduit la politique de la nation (art 20) et ce grâce au Premier ministre qui le dirige (art 21). L'émergence de deux membres forts de l'exécutif dotés de prérogatives importantes par la Constitution ainsi que l'impossible dyarchie à la tête de cet exécutif obligent ainsi le Président et le Premier ministre à collaborer. Cependant nous verrons dans une seconde sous partie que 1962 marque à la fois un tournant et la domination présidentialiste. B. [...]
[...] - cependant l'élection au suffrage universel direct du Président de la république bouleverse l'équilibre de façon à ce que le Premier ministre même en période de cohabitation ne puisse pas prendre la tête de l'exécutif. - Le Président reste irresponsable et à travers une période de cohabitation marquée par des tensions internes il n'hésite pas à faire reposer entièrement la faute sur son Premier ministre. - L'extension coutumière du pouvoir présidentiel ne peut être que difficilement remise en cause lorsqu'elle est reconnue par l'ensemble de la classe politique et qu'elle est ancienne. [...]
[...] L'exécutif quant à lui se compose de deux individus majeurs, l'un chef du gouvernement et l'autre chef de l'Etat. Leur statut étant distinct il en va de même de leurs attributions et de leurs prérogatives. Ainsi à la lecture de la Constitution nous pouvons distinguer que le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation (art 20) et que c'est à la charge du Premier ministre de diriger l'action du Gouvernement (art 21). A priori donc, le Premier ministre est le membre de l'exécutif qui par procuration de son gouvernement dirige la politique de la Nation. [...]
[...] - le Premier ministre est touché par un régime quasi-dualiste du fait de sa nomination, il est dénué contrairement au Président de légitimité démocratique. - sous l'ère De Gaulle le Premier ministre est vu comme le premier des ministres et non pas comme le chef du Gouvernement. - Le Premier ministre est responsable par convention tacite devant le Président qui peut demander sa démission à tout moment (Michel Debré en 1962, Michel Rocard en 1991). - Le Premier ministre dispose d'un pouvoir discrétionnaire dans le choix de ses ministres (art cependant le Président peut imposer ses choix ministériels (R. [...]
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