Politique française, communisme, PC, Congrès de Tours, bolchévisation, dislocation, Mélenchon, Robert Hue
Le communisme est un phénomène multiforme avec quatre caractéristiques:
-C'est un corps doctrinal (marxisme).
-L'objectif stratégique est de former une communauté de liens et d'intérêts géopolitiques avec l'URSS.
-Le communisme est un modèle organisationnel. C'est un parti de masse hiérarchisé et centralisé. C'est le seul parti de masse qu'ait connu la politique française.
-C'est un dispositif identitaire, une culture.
[...] Il y a une stratégie de classe contre classe. Au départ, les communistes ont tentés de s'allier avec les classes moyennes. Mais Staline refuse toute alliance avec les partis sociaux démocrates. Albert Train disait qu'il fallait plumer la volaille socialiste. Cela provoque une crise au sein du parti où le PC perd 2/3 de ses adhérents à membres. La SFIO les dépasse sur le plan électoral. Le PC devient un groupuscule activiste qui n'a plus d'audience réelle dans le pays. [...]
[...] Une partie des militants orthodoxes sont hostiles aux transformations puisque pour eux, ces transformation produit une social-démocratisation du parti qui dénature l'identité communiste. Depuis 2005, une dynamique anti- libérale unitaire s'est développée. Elle a permis d'accoucher d'une coalition qui est le front de gauche. En 2012, Mélenchon est le candidat soutenu à la présidentielle alors qu'il n'est pas communiste. C'est une rupture importante car jusqu'à cette date, ils avaient eu pour candidats des personnes issues de la direction du PC et formées à l'intérieur du parti. Cette mutation leur permet de faire un peu plus de 11% des voix. [...]
[...] Une crise multidimensionnelle La dislocation du bloc communiste, la désagrégation de la classe ouvrière, la désyndicalisation et le déclin du militantisme traditionnel crée la désarticulation des dispositifs fondateurs de l'identité communiste. La république est un régime peu propice au communisme, ce qui permet un développement socialiste. Les alliances à gauche dépossèdent le PC de son statut de 1er parti de gauche, ils entrent dans la spirale de l'échec. Les tentatives de recomposition Dès 1995, on tente de recomposer le parti. Il faut réformer l'organisation sans la remettre en cause, tout en rompant avec le stalinisme. [...]
[...] _ C'est un dispositif identitaire, une culture. Fondation et structuration du parti communiste Les enjeux du Congrès de Tours en 1920 La SFIO donne naissance à la section française de l'internationale communiste du congrès se prononce en faveur de l'adhésion à l'internationale communiste. Les 30% de minoritaires rejoignent Léo Blum qui refuse la dictature du prolétariat. La rupture de Tours exprime un clivage entre des groupes militants. Il y a un impact très fort de la révolution russe chez les plus jeunes militants, une génération marquée par la guerre, sans expérience politique mais qui incarne un renouveau. [...]
[...] Il fait 28% aux élections législatives en 1946. Sous la IVème République, il compte un million d'adhérents (Nord, banlieue rouge de Paris et nord du massif central). L'apogée du phénomène communiste C'est une organisation puissance avec une presse active, de nombreuses associations, beaucoup de jeunes, de femmes actives et d'anciens combattants. Leur implantation principale reste les ouvriers. Dans les années 60, les ouvriers sont catégorisés de classe laborieuse, classe dangereuse Le PC légitime la population ouvrière en tant que classe et redore son image. [...]
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