L'actuel parti conservateur est né du parti tory, constitué au XVIIe siècle par les parlementaires favorables à un pouvoir royal fort (le terme tory désignait à l'origine les rebelles catholiques d'Irlande, défenseur du roi et de l'Eglise). Le parti conservateur est né sous sa forme actuelle en 1835. Il défend alors les intérêts de l'aristocratie foncière et des grands commerçants.
Au cours du XIXe siècle, au pouvoir en alternance avec le parti libéral, il va mener des politiques impérialistes, protectionnistes et moralement conservatrices, sous la houlette de Benjamin Disraeli, premier ministre de 1874 à 1880. Ses successeurs resteront attachés à une politique de laissez-faire, et de moralisme, teintée d'anti-communisme à partir de 1918.
[...] Le Labour aborde semble-t-il difficilement les élections générales de 2010, mais l'écart entre les conservateurs, en tête, et les travaillistes tend à se réduire au bénéfice de ces derniers. Nombre actuel de sièges aux Communes : 352 Premiers ministres depuis 1914 1908: Herbert Asquith 1915: Herbert Asquith (union nationale) 1915: David Lloyd George (union nationale) 1922: Andrew Bonar Law 1923: Stanley Baldwin 1923: Ramsay MacDonald 1924: Stanley Baldwin 1929: Ramsay MacDonald 1931: Ramsay MacDonald (union nationale) 1935: Stanley Baldwin 1937: Neville Chamberlain 1940: Winston Churchill (union nationale) 1944: Clement Attlee 1951: Winston Churchill 1955: Anthony Eden 1957: Harold MacMillan 1963: Alexander Douglas-Home 1964: Harold Wilson 1970: Edward Heath 1974: Harold Wilson 1976: James Callaghan 1979: Margaret Thatcher 1990: John Major 1997: Tony Blair 2007: Gordon Brown Bibliographie indicative European Democratic Culture de Gerard Duprat et etc. [...]
[...] Le parti travailliste Le Labour nait plus tardivement, en 1906. Il est issu des sociétés socialistes du XIXe siècle (Fabian Society, Socialist League, Social Democratic Federation qui s'unissent au mouvement syndical (Trade Union Congress, TUC) en 1900. Alliés aux libéraux, qui favorisent leur entrée au Parlement en 1906, les travaillistes émergent progressivement et se dégagent de leur tutelle, jusqu'à devenir la principale force d'opposition en 1923, en captant une large part de leur électorat populaire. Avec la portée au pouvoir de Clement Attlee au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le Labour nationalise une large part de l'économie britannique et met en place un Etat Providence tiré des préceptes beveridgiens. [...]
[...] L'impopularité croissante des cabinets Blair puis Brown laisse cependant présager un succès conservateur aux élections de 2010, sous la conduite du jeune et brillant leader tory David Cameron. La plateforme conservatrice demeure eurosceptique, économiquement libérale et orthodoxe, socialement conservatrice et sécuritaire. Notons cependant une légère évolution avec David Cameron, partisan d'un compassionate conservatism plus attentif aux besoins sociaux des plus faibles (hausses des dépenses de santé, protection de l'enfance et du handicap, soutien aux familles). Nombre actuel de sièges aux Communes : 193 II. [...]
[...] Ce durcissement à gauche est durement sanctionné par la cuisante défaite de 1983. Un mouvement pendulaire s'opère alors, la ligne du Labour s'inclinant cette fois-ci vers le centre-gauche (en 1992, le Parti renonce officiellement à l'étatisation totale de l'économie britannique). C'est donc à la tête d'un New Labour rénové et recentré que Tony Blair accède au 10, Downing Street en 1997. Il met alors en place une politique de troisième voie inspirée par Anthony Giddens, se voulant sociale-libérale et politiquement pragmatique La plateforme du parti travailliste est restée largement celle du New Labour et de la troisième voie blairiste. [...]
[...] Mais déstabilisé par d'incessantes querelles internes et concurrencé sur sa gauche par un parti travailliste en pleine ascension, le parti libéral décline à partir des années 20, est relégué au troisième rang des partis en 1923 et s'effondre aux élections générales de 1944, tombant à des suffrages et 12 sièges aux Communes. Le système électoral anglais contraint dès lors ce tiers parti à l'impuissance, en l'éloignant durablement (jusqu'ici, définitivement) du pouvoir. Le parti libéral est devenu en 1988 le parti libéral-démocrate, familièrement surnommé par les Anglais Lib'Dem'. Son leader est actuellement Nick Clegg, ayant succédé à Charles Kennedy, artisan du relèvement libéral-démocrate mais contraint à la démission par la révélation publique de ses soucis d'alcool Sa plateforme actuelle peut-être qualifiée de centre/centre-gauche. [...]
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