Modèle écologique du vote, racines du comportement électoral, choix électoraux, localisation des électeurs, André Siegfried
On parle ici de cette approche qui pour expliquer que le vote cherche à tenir compte le plus possible de l'environnement dans lequel vivent les électeurs. C'est-à-dire l'environnement économique, culturel (traditions, mentalités…) de ceux qui résident sur un territoire en particulier, social (population active qui compose ce territoire, plus de vieux ou de jeunes).
[...] Vivre dans un environnement urbain peut prédisposer à regarder la politique d'une certaine manière. Modèle écologique du vote : se compose de trouver les racines du comportement électoral, dans la localisation des électeurs. D'aller aux sources des choix électoraux, en mettant au jour la localisation des électeurs. André Siegfried (1875-1959), il a écrit un ouvrage célèbre le tableau politique de l'ouest de la France Il a souhaité être candidat à la mairie d'une commune du sud de la France. Il va se présenter en pensant gagner contre un vieux sortant. [...]
[...] Et pour partie déterminé par l'environnement, le contexte, l'écologie que représente tel ou tel territoire. D'après une opinion courante, les élections ne sont qu'un domaine d'incohérence et de fantaisie. En les observant à la fois d'en haut et d'en bas je suis arrivé à une conclusion contraire : si selon le mot de Goethe l'enfer même à ses lois, pourquoi la politique n'aurait telle pas les siennes ? La politique pour lui est donc régit par des règles, des lois. [...]
[...] Il découvre avec étonnement que ce département est aussi coupé en deux géologiquement, se superpose sur cette carte électorale deux types de terre, au Nord on a du granite, au Sud on est sur une terre calcaire. Il prononcera alors une phrase mondialement connue le granite vote à droite, le calcaire vote à gauche Cette phrase est ambiguë, car au sens littéral on croit que c'est la nature du sol qui détermine le comportement, que c'est la géologie qui fait le vote. [...]
[...] Les exceptions sont le changement politique, c'est rare, ça n'arrive quasiment jamais, sauf peut-être en cas d'accident. Il voit que sur 30 ans certaines communes ont toujours voté à droite, alors que sur 30 ans les électeurs changent, ce n'est pas toujours les mêmes, certains commencent à voter, d'autres meurt, partent . etc. Siegfried voit que des communes votent toujours majoritairement à droite, ou à gauche, quel que soit le renouvèlement électoral. Il voit aussi que les frontières de diffusion des comportements, sont quasiment immuables depuis le début du SU (1848). [...]
[...] Il attend de voir se révéler des tendances, des processus qui pourraient l'aider à mieux comprendre. Très rapidement il découvre, à propos de l'ouest de la France, que par de là les accidents de conjonctures (deux candidats, un de droit un de gauche, l'un d'eux meurt, résultat perturbé car les électeurs n'ont pas le choix), il met donc ces accidents de côté. Siegfried constate donc que la distribution spatiale des votes est stable en longue période. C'est-à-dire que les municipalités de droit reste à droit, de gauche reste à gauche. [...]
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