On distingue plusieurs types de coalitions en Allemagne en fonction des partis qui les dominent. Des couleurs vont y être associées, on trouvera par exemple la coalition rouge-verte qui rassemble les sociaux démocrates et les Verts ou encore la coalition noire-jaune rassemblant les démocrates-chrétiens et les libéraux. Mais parmi toutes ces coalitions, la plus importante est celle qui unit les deux grands partis (SPD et CDU) et que l'on nomme « Grande Coalition ». C'est suite à une défaite électorale du SPD aux élections régionales en Rhénanie du Nord (bastion du parti depuis 39 ans), que Gerhard Schröder a annoncé la mise en place d'élections anticipées et va ensuite solliciter la confiance du Bundestag à propos d'une question de politique générale. Celle-ci ayant été refusée, le Président Horst Köhler a dissout le Bundestag le 21 juillet 2005. Les élections fédérales qui ont eu lieu en septembre 2005 n'ont donc contribué à la domination d'aucun grand parti sur l'échiquier politique puisque la CDU recueille 35,2% des suffrages et le SPD 34,2%. L'alliance CDU-FDP ne permettant pas d'avoir la majorité, de même que celle entre SPD et Verts, la meilleure solution semble être la formation d'une grande coalition comme ce fut le cas entre 1966 et 1969 avec le Chancelier Kiesinger. Un « contrat » de coalition va être mis au point (intitulé « nos responsabilités : courage et humanisme ») et va détailler la politique à tenir et va contribuer à la formation d'un gouvernement qui comporte huit membres de la SPD et huit de la CDU-CSU (dont Angela Merkel). En effet, la constitution de cette coalition résulte d'une longue étape de négociations. Après les élections du 18 septembre, des discussions « exploratrices » vont être entamées et ensuite les résultats de ces discussions pour une Grande Coalition vont être approuvés par les deux grands partis. D'où la nomination, le 13 octobre, de Franz Müntefering en tant que vice-chancelier, ministre du travail et des affaires sociales. Cinq jours après, le cabinet Schröder est déchargé de ses fonctions mais reste au pouvoir pour expédier les affaires courantes. C'est le 14 novembre que la CDU-CSU et le SPD réunis en Congrès vont approuver l'accord de Grande Coalition et Angela Merkel sera élue par le Bundestag le 22 novembre avec 397 voix sur 611. Certains voient en son origine est-allemande un pas de plus vers l'union au sein même du pays...
[...] C'est le 14 novembre que la CDU-CSU et le SPD réunis en Congrès vont approuver l'accord de Grande Coalition et Angela Merkel sera élue par le Bundestag le 22 novembre avec 397 voix sur 611. Certains voient en son origine est-allemande un pas de plus vers l'union au sein même du pays . La recherche d'un équilibre semble nécessaire pour sortir le pays de la crise Le pays connaît depuis quelques années des problèmes au niveau des déficits des finances publiques et enfreint de ce fait le Pacte de stabilité européen. [...]
[...] Certains voient en cette union de partis un avertissement à la droite dont les propositions trop libérales pouvaient effrayer les électeurs et aussi une sanction pour la gauche qui semblait avoir échoué sur la question du chômage et la croissance serait due à un esprit d'union des Allemands qui auraient été capables de reconstruire la soziale Marktwirtschaft Une autre conséquence est aussi la démission d'Edmund Stoiber, ministre-président de la CSU de Bavière depuis treize ans, à l'issue de tergiversation à l'égard du gouvernement de la Chancelière et d'un scandale d'espionnage interne La Grande Coalition semble aussi ouvrir des perspectives européennes car Angela Merkel s'est fermement engagée pour l'Europe et d'autre voient en la situation de l'Allemagne un modèle dont il faut tenir compte. En effet, cette coalition semble réunir deux grands partis, à l'origine plutôt opposés, mais qui vont s'unir contre les partis de gauche comme de droite qui veulent bloquer la construction européenne. [...]
[...] Schröder refusait d'abord la répartition des sièges qui favorisait la CDU et faisait d'Angela Merkel la nouvelle Chancelière. De plus, cette coalition risque fort de privilégier la CDU car au Bundesrat le parti y dispose de 46 sièges alors que le SPD n'en possède que 15. Au niveau des Länder, la CDU en domine dix sur seize, quatre sont dirigés par le SPD et deux possèdent aussi une grande coalition Ainsi, le Bundesrat ne permet plus d'assurer une certaine opposition puisqu'il a la possibilité de bloquer des lois et d'intervenir dans le processus législatif, mais n'a aucun intérêt à la faire puisque sa composition politique est proche de celle du Bundestag. [...]
[...] La grande coalition en Allemagne Aux origines de la grande coalition On distingue plusieurs types de coalitions en Allemagne en fonction des partis qui les dominent. Des couleurs vont y être associées, on trouvera par exemple la coalition rouge-verte qui rassemble les sociaux- démocrates et les Verts ou encore la coalition noire-jaune rassemblant les démocrates-chrétiens et les libéraux. Mais parmi toutes ces coalitions, la plus importante est celle qui unit les deux grands partis (SPD et CDU) et que l'on nomme Grande Coalition C'est suite à une défaite électorale du SPD aux élections régionales en Rhénanie du Nord (bastion du parti depuis 39 ans), que Gerhard Schröder a annoncé la mise en place d'élections anticipées et va ensuite solliciter la confiance du Bundestag à propos d'une question de politique générale. [...]
[...] En effet, la constitution de cette coalition résulte d'une longue étape de négociations. Après les élections du 18 septembre, des discussions exploratrices vont être entamées et ensuite les résultats de ces discussions pour une Grande Coalition vont être approuvés par les deux grands partis. D'où la nomination, le 13 octobre, de Franz Müntefering en tant que vice- chancelier, ministre du travail et des Affaires sociales. Cinq jours après, le cabinet Schröder est déchargé de ses fonctions mais reste au pouvoir pour expédier les affaires courantes. [...]
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