Mitterrand fut l'un des plus fervents opposants du général de Gaulle, du gaullisme et de la Vè République, dans ses débuts. C'est l'avènement de la Vè République qui détermine l'évolution politique de Mitterrand vers la gauche. Il est intéressant d'étudier le véritable antagonisme qui existe entre ces deux figures de la Vè République, en s'appuyant particulièrement sur le point de vue de Mitterrand qui est constamment dans l'opposition au début de la Vè République...
[...] Rescapé lors de la débâcle de la gauche aux élections législatives de 1968, Mitterrand n'intervient pas lors de l'élection présidentielle de 1969 qui marque la défaite de Gaston Defferre, devancé par Georges Pompidou et Jacques Duclos, alors que Charles de Gaulle a démissionné le 28 avril. Néanmoins, l'échec de Mitterrand redonne du crédit à sa stratégie d'unité de l'opposition. Ainsi, les rapports entre de Gaulle et Mitterrand illustrent bien l'évolution politique de la France ainsi que l'évolution idéologique et stratégique de François Mitterrand. Ces deux figures de la Vè République représentent deux desseins politiques, deux formes de républicanisme opposées, dont les points communs sont peut-être, malgré tout, la consolidation de la République par des lectures différentes des institutions françaises. [...]
[...] Il voit ses espoirs s'effondrer à a suite des événements du 13 mai 1958 qui précipitent le retour au pouvoir du général de Gaulle. Il fait partie des 224 députés qui votent contre l'investiture du général de Gaulle, le 1er juin. Il appelle également à voter non au référendum constitutionnel du 28 septembre 1958, aux côtés de Pierre Mendès-France et Daniel Mayer. Enfin, lors des élections législatives des 23 et 30 novembre 1958, la gauche est laminée : on assiste à une véritable hécatombe des caciques de la IVè République. [...]
[...] L'opposition de Gaulle / Mitterrand aux présidentielles de 1965 : un "virement de bord" ? Moins de six mois avant l'élection présidentielle prévue pour le mois de décembre 1965 et 19 décembre), il n'y a plus de candidats en lice à part à l'extrême-droite, Jean-Louis Tixier-Vignancour, ancien député des Basses- Pyrénées de 1956 à 1958, proche des poujadistes et ancien avocat de l'OAS, et au centre-droit Pierre Marcilhacy, un sénateur de la Charente peu connu et peu représentatif. Mitterrand modifie finalement sa stratégie politique après l'adoption de la réforme constitutionnelle : il annonce sa candidature le 9 septembre 1965 avec la création de la Fédération de la gauche démocratique et socialiste (FGDS), née de la réunion de l'UDSR, de la SFIO et du Parti Radical. [...]
[...] C'est l'avènement de la Vè République qui détermine l'évolution politique de Mitterrand vers la gauche. Il est intéressant d'étudier le véritable antagonisme qui existe entre ces deux figures de la Vè République, en s'appuyant particulièrement sur le point de vue de Mitterrand qui est constamment dans l'opposition au début de la Vè République. Les premiers contacts entre de Gaulle et Mitterrand Pendant la seconde guerre mondiale, Mitterrand s'engage dans la Résistance, où il adopte le pseudonyme de Morland. Décoré de la francisque en 1943, distinction réservée aux bons serviteurs du maréchal Pétain, il prétend avoir accepté cet insigne pour faciliter ses activités dans la clandestinité. [...]
[...] Le 12 mars 1967, les gaullistes et leurs alliés conservent la majorité d'une extrême justesse. C'est donc un semi-échec pour le général de Gaulle, principalement dû au fait qu'une fraction beaucoup plus importante d'électeurs centristes ont porté leurs suffrages sur les candidats de gauche. Cet avertissement du corps électoral ne modifie en rien le comportement du général de Gaulle qui a tendance, au contraire, à se raidir pour mieux affirmer la primauté du pouvoir présidentiel. 1968-1969 : la fin de l'opposition La crise politique de mai 1968 semble marquer le déclin des deux hommes politiques. [...]
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