Commentaire d'un extrait des Remarques impertinentes sur l'électeur, l'élection et l'élu de 2001 de Patrice Gélard, sénateur (UMP, Seine-Maritime). L'auteur décrit le problème de la désaffection des citoyens français d'aujourd'hui pour le suffrage en général.
[...] Cela vaut aussi bien pour les référendums que les élections : il faut se restreindre à voter pour les petits partis et se concentrer sur un vote qui aura une meilleure incidence. Par là on peut voir implicitement la notion de vote utile : comme énoncé au début, le fait de voter pour des candidats marginaux et de s'abstenir ou voter blanc porte atteinte d'une certaine manière au résultat du scrutin. Il faudrait davantage sensibiliser l'électeur à l'importance de faire un choix utile pour le gouvernement, d'autant plus que certains choix peuvent être d'importance capitale. [...]
[...] En effet, on peut de nos jours observer une certaine multiplication des scrutins électoraux ou référendaires locaux, nationaux et européens Cela est vrai d'autant plus que en plus de voter pour le chef du gouvernement, l'électeur doit se rendre aux urnes pour les élections législatives partielles et générales, les élections municipales, les élections des députés européens. Les référendums ne sont pas soumis au citoyen de manière très régulière mais ils le seront sûrement plus dans le cadre de l'Union Européenne. Le vote est donc devenu un acte de la vie quotidienne pour l'électeur. Cela l'est tellement que pour certains voter n'a plus la valeur d'un acte civique symbolique et devient plutôt une tâche imposée. Cela accroît forcément le taux de non participation. [...]
[...] Rousseau disait notamment qu'il faut apprendre l'amour de la patrie dès tout petit (Ecrits politiques). Ensuite ce rôle de formation reviendrait également d'autre part à l'Etat et les partis politiques En effet si c'est à sa majorité que l'on rentre activement dans la vie politique de son pays, c'est à ce moment là que l'on doit être formé par les partis politiques et par ceux pour qui l'on peut être amené à voter. L'Etat doit aussi participer à cet apprentissage car il est le premier en cause. [...]
[...] La grande majorité des partis sélectionnent leurs militants et imposent une certaine fidélité qui devra se manifester par différents moyens. Un parti politique ne se présente pas uniquement comme une association d'électeurs qui militent pour les mêmes idées, toutes ses actions sont dirigées et orientées par un noyau de responsables Il existe une certaine hiérarchie voire un certain élitisme (au sein de certains partis) ce qui restreint l'activité des membres et leur volonté individuelle. De plus, étant donné que les partis sont dirigés par une minorité de responsables, les membres qui constituent les électeurs et citoyens n'ont pas le contrôle des idées développées. [...]
[...] Patrice Gélard constate dans ce texte qu'il y a une nette désaffection des citoyens pour le suffrage et en conséquence il propose quelques solutions qui aideraient à y remédier (II). La désaffection pour le suffrage Le problème au sein des partis Les partis politiques, qui constituent la base de la représentation de la nation, étant donné que généralement on vote pour tel ou tel parti notamment durant les élections présidentielles et législatives, constituent paradoxalement une limite pour le citoyen qui désire participer à la vie politique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture