Il désigne une pratique de persuasion, la campagne vise à rallier des suffrages en concurrence. La campagne renvoie à une séquence, un moment et le terme renvoie à la première dimension. Trois périodes qui caractérisent ces campagnes :
- Période censitaire jusqu'aux années 1950 : il y a une faible professionnalisation des campagnes. Les moyens sont faiblement développés, et l'organisation est faible. Les campagnes sont peu couteuses.
- De 1950 à 1980 : la durée des campagnes va s'allonger. C'est une importance prise par la coordination avec les quartiers généraux de campagne. On retrouve le recours au sondage et de nouveaux supports, c'est-à-dire le développement de la télévision.
- Période post-moderne : il y a une grande professionnalisation de ces campagnes, on a recours à des experts, on externalise. On retrouve des interventions de nouveaux supports comme l'utilisation d'Internet. On a alors recours avec de nouvelles techniques à des focus groupes, des électeurs sur lesquels on teste les slogans, l'évolution des positions. Il y a une importance du travail de terrain et du canvas (porte-à-porte).
[...] Le dispositif envisagé par la droite modérée, pour l'électorat est une hausse d'impôt. L'enjeu est d'améliorer la compétitivité. Fabius est le premier à mettre cette thématique en oeuvre. Ce thème a coûté quelques points dans les résultats des suffrages. La droite modérée remporte l'élection, mais il y a eu un effet d'agenda. La place des sondages lors des campagnes électorales Il existe des effets des sondages d'intention de vote. Il faut relativiser les effets du sondage, ils sont différents et multiples. [...]
[...] Si ce thème est dominant, cela favorisera les candidats de la droite modérée. Dans les années 1990, aux Etats-Unis, des études ont montré que la thématique concernait le parti conservateur. On le retrouve en France, dans le cas de l'élection de 2002, ce thème de l'insécurité, qui domine l'agenda des médias pendant la campagne électorale. Elle est antérieure, elle intervient dès la fin de l'année 2000. Le premier thème traité est dans les journaux. Cette thématique est dominante pendant les élections municipales en 2001. [...]
[...] L'idée est de dire que les électeurs veulent rééquilibrer les intentions de vote, ils cherchent à soutenir quelqu'un dans la difficulté. Si le candidat est perçu comme un candidat d'un groupe social, il va être soutenu. C'est le cas aux Etats-Unis, pour le candidat J. Jackson, qui n'a jamais été le candidat des partis, mais il y a eu l'effet underdog. Il remontait dans les sondages, on considérait que la population noire américaine le soutenait. Ces effets sont contradictoires donc difficilement mesurable. Les sondages ont un effet sur une partie de l'électorat. [...]
[...] L'idée peut avoir une influence sur l'orientation du vote. Cela peut conduire à se démobiliser. On peut noter deux effets contradictoires : L'effet "bandwagon" C'est une expression faisant référence aux premières élections américaines où les candidats se présentaient dans les wagons. L'idée est que les sondages d'opinion vont conduire les personnes à se rattacher par conformisme aux candidats en tête dans les sondages. Cet effet est lié à un évènement stratégique, les électeurs choisissent non pas celui qu'ils préfèrent, mais celui qui a le plus de chance de gagner. [...]
[...] Les sondages ont un effet sur les hommes politiques. Cette croyance crée des effets de réalité. L'effet sur la stratégie politique Les sondages influencent la conduite de la campagne électorale qui évolue au cours de la campagne, cela est notable en 1995 avec Balladur. Pendant longtemps, il devance Chirac dans les sondages, mais il y a revirement en année présidentielle. Il y a un usage très important des sondages par les hommes politiques. Il faut différencier les sondages publics et privés. [...]
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