Né le 30 septembre 1944 à Toulouse, fils de l'ancien Premier ministre Michel Debré, Jean-Louis Debré est magistrat, juge d'instruction, spécialisé dans la délinquance économique et le terrorisme. Il est docteur en droit public, ancien élève de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et ancien élève de l'Ecole Nationale de la Magistrature. Nommé le 23 février par Jacques Chirac pour succéder à Pierre Mazeaud, il préside officiellement depuis le 5 mars 2007 le Conseil Constitutionnel. Il a par conséquent abandonné depuis tous ses mandats électifs.
[...] Il refusait que Sarkozy depuis la rue de la Boétie critique ouvertement le gouvernement qu'il était censé soutenir, d'autant plus qu'il en faisait partie. Certains observateurs politiques ont même accusé Debré de ne pas respecter son devoir de réserve en tant que Présidents du Conseil Constitutionnel par la suite. Cette critique est réitérée lorsque Debré décide de faire la promotion d'un de ses livres sur les plateaux de télévision. Cependant, cela ne semble pas l'empêcher d'exercer sa fonction. ‘Son' Conseil a en effet validé l'élection présidentielle, et continue à être le garant de la Constitution, et plus largement, de l'esprit républicain. [...]
[...] Par ailleurs, le 23 août 1996, Jean-Louis Debré autorise l'évacuation de l'église Saint-Bernard. Les forces de police interviennent pour évacuer environ 300 sans-papiers, dont une dizaine avait déjà entamé une grève de la faim. Certains sont incarcérés, d'autres directement reconduits à la frontière. L'émotion suscitée au sein de l'opinion publique contraint le gouvernement, dont Jean-Louis Debré, a régularisé une partie de ces sans-papiers ainsi que d'arrêter toute reconduction à la frontière, du moins temporairement. Enfin, c'est aussi l'époque où l'affaire Khelkhal, un réseau islamiste, remue la France. [...]
[...] Cependant c'est entre 2002 et 2007 que Jean-Louis Debré s'illustre le plus. Il est le nouveau Président de l'Assemblée Nationale, arbitre des débats parlementaires, élu par ses pairs. L'importance de cette fonction (4e plus importante après le Président, le premier ministre et le Président du Sénat) lui permet d'acquérir une véritable visibilité politique. Majorité et opposition s'accordent à lui reconnaître le bon exercice d'arbitrage des débats que lui confère sa fonction, notamment son application rigoureuse du respect du temps de parole. [...]
[...] Le temps des turbulences politiques Jean-Louis Debré obtient sa première fonction élective en tant que Conseiller municipal d'Evreux entre 1989 et 1995. En 1995, il tente un parachutage dans le XVIIIe arrondissement de Paris et, étant la tête de liste, il obtient presque automatiquement un siège au conseil de la ville de Paris. Cependant, certains de ses pairs le critiquent pour ne pas s'être impliqué suffisamment dans la campagne, notamment pour mettre en valeur les autres membres de la liste. Jean Tiberi, alors nouveau maire de Paris, le nomme comme adjoint. [...]
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