La question des droites en France a été étudié en particulier par deux auteurs : René Rémond et Jean-François Sirinelli. Tous deux insistent sur le fait que cette question est difficile à traiter car la droite est en changement perpétuel et que l'on ne traite pas d'une histoire terminée.
Cette fiche s'attachera à traiter des droites de leur émergence au début du XIXe siècle jusqu'à 2005 (parution du dernier livre de René Rémond sur la question). Ce choix permet d'avoir du recul sur la question tout en montrant comment les fondements de la droite moderne sont hérités des premières droites.
Dès lors il s'agit de s'interroger sur la notion même de séparation gauche/droite sur un échiquier politique (la droite n'est-elle que
l'opposition de la gauche ? Ces deux groupes antagonistes permettent-ils réellement de rendre compte du paysage politique français ?), avant de chercher à dresser une typologie de la droite.
[...] Dès lors, peut naitre dans la politique selon le contexte un bipartisme, tripartisme ou même quadripartisme. Même si la division de contenu tend à se minimiser entre les deux partis modérés, cette distinction gauche/droite existe dans l'esprit des individus car elle permet plus facilement de classer les idées selon deux idéologies Ces deux camps sont donc relatifs et se définissent par leur complémentarité et leur antagonisme. De plus, les positions adoptées sont aussi relatives et mobiles puisqu'elles se déplacent sur ces deux axes en fonction du contexte et du débat politique. [...]
[...] Malgré tout, son électorat est plus à droite, qui le soutient par peur de la popularité croissante de la gauche. Il se distingue aussi des deux autres mouvances de la droite par son caractère autoritaire et antiparlementariste, le coup d'état du 10 décembre en est la preuve. La filiation des trois droites Autant un changement de contexte que des nouveaux points de désaccord ont fait que les droites ont dévié de la typologie initiale, ce qui nécessite de voir comment elles ont évoluées. [...]
[...] La gauche a eu donc tendance à se ranger vers la droite sur cette questions en raison du succès du capitalisme et du néolibéralisme. La question du libéralisme peut être vue aujourd'hui sur le débat portant sur l'Europe. En effet, la division sur l'Europe débuta en 1954 lorsque l'on chercha à créer une communauté Européenne de Défense et se retrouva dans la question sur Maastricht en 1992 ou sur le traité de Lisbonne en 2005. Même si traditionnellement, la droite est vu comme plus attachée à la souveraineté nationale et la gauche plus internationaliste (du fait de son héritage marxiste), il existe des oppositions dans chaque camp. [...]
[...] On trouve dans des écrits de de Maistre une condamnation de l'esprit révolutionnaire ou de la Révolution. La première droite est donc proche de l'Eglise dans sa condamnation des évènements de 1789. Cette opposition dura jusqu'au milieu du XXe siècle, lorsque l'esprit révolutionnaire porté par les écrits des Lumières ont triomphé dans les mentalités, contre l'idée du besoin d'autorité et d'ordre stable. La Révolution est rentrée au port comme a dit François Furet et sa désacralisation en a fait un objet d'étude et non plus d'affrontements. [...]
[...] Que la position des familles de pensée sur l'axe présent-passé ait perdu de sa validité, n'est qu'un signe de plus de la précarité des critères distinctifs. Pour notre propos, l'échange des positions est une raison supplémentaire pour la droite de ne pas désespérer de l'avenir dans notre contexte international. Puisqu'elle ne s'identifie plus au passé, elle peut aussi prétendre à un avenir. Pour aller plus loin : - RÉMOND René, Les Droites en France, Aubier Montaigne (réédition de 1982) - RÉMOND René, Les Droites aujourd'hui, Audibert (2005) - VAVASSEUR-DESPERRIERS Jean, Les Droites en France, coll. [...]
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