Dans son ouvrage, Yves Pourcher décrit, sous la forme d'un journal ethnographique, les campagnes successives de Jacques Blanc, de 1986 à 2004. Au cours de cette étude, les personnages évoluent : l'étudiant devient un « éminent professeur » et le conseiller général conseiller régional. Cette œuvre permet d'avoir un autre regard sur la politique, notamment en détachant les campagnes des seuls débats télévisés ou interventions médiatiques des élus, et en les inscrivant dans le quotidien, dans un face-à-face permanent entre les candidats et leurs promesses d'une part et les électeurs, éleveurs ou paysans avec leurs revendications d'autre part.
[...] Bibliographie ABELES (Marc), JEUDY (Henri-Pierre), Anthropologie du politique, Paris, Armand Collin ABELES (Marc), Anthropologie de l'Etat, Paris, Armand Collin BAILEY Les règles du jeu politique, Paris, PUF HEUSCH (Luc Charisme et Royauté, Nanterre, Société d'ethnologie PATRIAT (Claude), PARODI (Jean-Luc), L'hérédité en politique, Paris, Economica POURCHER (Yves), Votez tous pour moi Paris, Presses de Sciences Po Yves Pourcher, Votez tous pour moi ! p.53, p.79 Ibid, p.94 Ibid, p.22 : Nous sommes ici entre amis répétait-il. L. de Heusch, Charisme et Royauté Marc Abélès, Anthropologie de l'Etat Yves Pourcher, Votez tous pour moi p.159 Ibid., p.114 Ibid., p.159 Ibid., p.158 Ibid., p.17 Ibid., p.172 Ibid., p.144 Ibid., p.21 Ibid., p.48 Ibid., p.59 Ibid., p.91 Il confond l'Est audois et l'Ouest héraultais, et les gens rient Ibid., p Ibid., p.129 Ibid., p.140 Ibid., p.124 Ibid., p.30 J'ai envoyé ma femme. [...]
[...] Dès le commencement de l'ouvrage, l'auteur évoque J. Blanc et son journal électoral, le GHALOP, qui sert de support à la transmission de ses idées et de ses projets. Au fil des mandats, même s'il continue à publier un journal électoral, J. Blanc va de plus en plus côtoyer les médias, à travers la presse écrite et la radio, et ces derniers transforment la campagne politique en un affrontement entre les deux candidats. On peut entre autres citer le débat sur RMC, auquel sont conviés J. [...]
[...] Et celle que nous renvoie Y. Pourcher de [son] candidat est celle d'un homme insatiable, qui est présent sur tous les fronts. L'agitation qui règne autour d'un candidat, en particulier lorsque l'enjeu est le siège de conseiller régional, ne perturbe pas J. Blanc puisqu'il la crée. Cet homme connaît les rouages de la politique et en use. Il le fait en perpétuant les rituels de l'action politique sur des lieux- cultes, en utilisant tous les moyens de communication, notamment lors de la bataille finale et surtout en essayant par tous les moyens de recueillir des voix. [...]
[...] Ces changements, le lecteur les perçoit sous la plume de l'anthropologue. Ce dernier laisse peu accès à ses pensées, sauf en de rares occasions. Il est présenté comme un intellectuel mais au fil du temps présence n' [étonne] plus Il est même parfois embarrassant Il y a un problème de places dans la voiture. ( ) Le mieux, c'est que tu rentres à la région ( Sa longue enquête le lasse parfois lui-même : J'étais saturé de politique confie-t-il. Mais l'ethnologue n'est pas là pour critiquer, son travail consiste plutôt à comprendre comment s'affirme le pouvoir dans une situation donnée, comment le candidat devient un élu et comment il fait face à ses nouvelles responsabilités. [...]
[...] Blanc, homme de scène, a du mal à se défaire de tout ce qui entoure son métier. La “prime au sortant” lui permet de masquer la dimension stratégique de sa candidature, qui apparaît presque alors comme naturelle. Mais l'interdiction de cumuler les mandats et le caractère contingent de ce métier ont pour conséquence la désignation d'un successeur. D'abord conseiller spécial du président P. Morel se présente ensuite aux élections cantonales, et entame sa carrière politique, sur les traces de J. Blanc. [...]
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