Seiler veut montrer en quoi la vie politique des européens ainsi que leurs pratiques démocratiques se ressemblent dans leurs diversités.
Les européens ont un triple héritage historique et culturel commun : héritage grec, romain et judéo-chrétien. Ce triple héritage est le tronc commun des cultures politiques dans les pays de l'UE, en ce qu'il a façonné un mode de pensée particulier qui a permis jadis à la Démocratie d'éclore et de se développer...
[...] Les partis politiques Les partis politiques animent la vie politique de l'UE de part leur diversité et leurs activités. (La multiplicité des partis est une particularité européenne, car même au Royaume-Uni patrie du two parties system, on compte pas moins de huit groupes parlementaires à Westminster. Les Pays-bas, l'Espagne et la Belgique sont les pays où siègent le plus de groupes parlementaires à l'assemblée. Ainsi, même si les formations politiques sont de natures très diverses, c'est cette diversité qui relient les pays européens : en effet dans les autres pays industrialisés (USA, Australie ) le bipartisme est le règle. [...]
[...] Ces particularité du paysage politique européen transparaît dans les comportements de vote des citoyens européens qui votent pour exprimer leurs divergences, leurs identités : ils choisissent plus des représentants que des gouvernants. Le vote européen est aussi un vote de tradition et un vote affectif. (Le Parlement Européen ne reflète pas cette vie politique que les européens ont en commun pour deux raisons : premièrement le mode d'élection fait que les enjeux nationaux prennent le pas sur la constitution et la reconnaissance d'enjeux véritablement européens. Les élections européennes servent souvent à exprimer le mécontentement des citoyens vis-à-vis de leurs parlements nationaux. [...]
[...] Vertu, liberté et égalité Selon Montesquieu, ce sont trois caractéristiques de la Démocratie. (La Liberté est garantie à l'échelle communautaire comme un droit fondamental, néanmoins selon les pays le principe est appliqué à des degrés divers (par ex en ce qui concerne le droit de grève ou l'immunité parlementaire). (Ici la Vertu est entendue comme vertu civique c'est-à-dire comme la propension du citoyen et de l'élu de toujours privilégier le bien public au sien propre. Là aussi le principe est appliqué à des degrés divers selon les pays. [...]
[...] Enfin, la vie politique au niveau européen est multiforme et mouvante. Elle est en équilibre constant entre des pratiques communes héritées d'un passé commun, de la volonté de bâtir un avenir ensemble et une tendance à la différentiation. Dans le cadre de l'élargissement à dix nouveaux pays dont le passé de ces dernières décennies a été particulier se pose la question de savoir si ces pays vont accepter de passer de la souveraineté limitée à la souveraineté partagée. Néanmoins, l'existence d'un espace démocratique à l'échelle européenne et qui ne ressemble pas aux espaces démocratiques connus ailleurs dans le monde laisse penser que l'émergence d'un véritable espace politique européen n'est pas impossible. [...]
[...] La représentation La question de la représentation divise les pays. Dans les pays comme la Grande-Bretagne ou la France, l'efficacité gouvernementale est préférée à une stricte représentativité alors que dans les pays comme l'Autriche ou les Pays-Bas les modes de scrutin sont choisis de façon à ce que les résultats des élections soient le plus proches possibles des votes exprimés. D'après les travaux du politologue britannique Richard Rose, le degré de représentativité entre votes et sièges obtenus (1982) était de 99% en Autriche, de 98% en Allemagne contre 85% en Grande-Bretagne et 79% en France. [...]
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