Raymond HUARD est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul Valéry à Montpellier. Dans "Le suffrage universel en France (1848-1948)", il s'interroge sur l'histoire de l'institution électorale, et la réalité du suffrage universel par rapport à la société française et à la société politique. Il souhaite ainsi démontrer que le suffrage universel ne s'arrête pas à son instauration en 1848 et qu'il n'a cessé d'évoluer. Depuis cette date, le suffrage universel a été remis en question, et a suscité de nombreux débats qui ont mis en lumière ses défauts, ses failles, et par la suite l'enjeu considérable qu'il incarne. Le suffrage universel se définit en effet comme « le vote du plus grand nombre » et le fait que chaque vote pèse le même poids. C'est cette définition du suffrage qui entraîne cette remise en cause inépuisable.
Raymond Huard étudie ces débats, et les pratiques du suffrage. Il revient pour cela sur des faits très précis, utilise des chiffres clefs, et analyse par la suite leurs conséquences sur l'évolution du suffrage universel en France.
L'ouvrage suit de manière chronologique cette évolution notamment dans les deux premières parties à travers les nombreux débats que le suffrage universel a entraînés. La troisième partie développe un aspect plus technique de la pratique du suffrage, c'est-à-dire, la manière dont se déroulent les élections. Nous n'étudierons pas la quatrième partie qui sort de notre cadre d'étude.
[...] Durant la campagne le candidat est rarement attaqué Mais la campagne électorale, de 1852 à 1914 révèle également de nombreux points négatifs, comme la pression, et les contraintes imposées aux électeurs, notamment dans les industries. Mais cela disparaît peu à peu avec la mise en place de l'enveloppe lors du vote. Il y a également beaucoup de corruption des candidats, et le financement de la campagne est parfois très douteux. Chapitre IX : le scrutin avant et après Il y a peu d'abstention lors du vote. [...]
[...] Deuxième Partie : Le suffrage universel républicain : accomplissement et blocage (1880-1930) En 1877 les républicains avancés prennent le pouvoir, ils tentent alors de dépasser le compris vers une républicanisation de l'État. Ils font alors de nombreuses propositions Chapitre IV : Apogée du suffrage universel républicain Durant la fin du siècle, le principal débat concernant le suffrage universel concerne la forme de scrutin à adopter : doit-on utiliser le scrutin de liste ou le scrutin d'arrondissement ? Ce dernier permettrait de diminuer l'influence des notables, les fraudes . [...]
[...] Puis ce sont surtout les droites qui le mettent en avant, pour critiquer la non-représentation. Un nouveau débat sur l'élargissement de la base électoral se fait connaître : le vote des femmes. Beaucoup d'actions et de réunions ont lieu, mais il n'y a pas d'avancé réelle, les partis l'introduise dans leur programme, mais ne le mettent pas en pratique. Il en est de même pour le vote des colonies, mais le mouvement prend moins d'ampleur, malgré des manifestations en Algérie. [...]
[...] "Le suffrage universel en France (1848-1946)" de Raymond Huard Introduction Raymond HUARD est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul Valéry à Montpellier. Dans Le suffrage universel en France (1848- 1948), il s'interroge sur l'histoire de l'institution électorale, et la réalité du suffrage universel par rapport à la société française et à la société politique. Il souhaite ainsi démontrer que le suffrage universel ne s'arrête pas à son instauration en 1848 et qu'il n'a cessé d'évoluer. Depuis cette date, le suffrage universel a été remis en question, et a suscité de nombreux débats qui ont mis en lumière ses défauts, ses failles, et par la suite l'enjeu considérable qu'il incarne. [...]
[...] La réglementation du suffrage universel devient plus rigoureuse. Mais personne ne semble satisfait, il y a alors de nombreux débats entre et au sein des partis. Les républicains doutent et défendent l'idée d'instruction et d'éducation, les conservateurs critiquent la souveraineté du nombre, et les socialistes acceptent de plus en plus le suffrage universel qui peut permettre, selon eux, l'émancipation de la société. Un grand débat apparaît alors: scrutin de liste (Scrutin où l'électeur doit choisir une liste de candidats parmi plusieurs)ou représentation proportionnelle (mode de scrutin qui représente fidèlement le nombre de voix, obtenu par chaque parti politique, en sièges. [...]
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