Jean-Marie Le Pen (20 juin 1928- ) est un homme politique français de l'extrême droite. Il est président du Front national (FN) depuis sa création en 1972 et s'est présenté aux élections présidentielles cinq fois: 1974, 1988, 1995, 2002 et 2007.
À l'heure actuelle en France, il n'y a sans doute aucun électorat plus étudié que celui du FN. Le tableau intitulé « Sociologie du vote présidentiel Le Pen (1988-2007) » est un exemple de ce phénomène d'analyse. S'appuyant sur trois enquêtes en face à face, le CEVIPOF a tenté d'étudier les attitudes et comportements politiques des Français votant Le Pen lors des élections présidentielles aux premières tours de 1988, 1995, 2002 et 2007. Cette période marque un temps décisif pour le FN. Son score, aux trois premiers scrutins considérés, est en grande mesure semblable puisqu'il obtient respectivement 15%, 15% et 17% des suffrages exprimés. Pourtant, cette stabilité apparente cache des évolutions importantes dans le vote Le Pen. C'est ainsi que nous nous demandons : Le Pen attire-t-il toujours les mêmes électeurs, de petits patrons exaspérés par les charges, d'ouvriers agacés de leurs conditions précaires de vie, et de jeunes sans avenir, ou étend-il son influence envers d'autres groupes sociaux ? Réussit-il à fidéliser sa clientèle, ou s'agit-il d'un simple vote protestataire ?
[...] Selon elle, la seule exception au vote féminine est auprès des ouvrières, qui sont aussi nombreuses à donner leurs voix à Le Pen que les ouvriers. Ceci parce qu'elles connaissent des conditions de vie les plus précaires, les emplois les moins qualifiés, les revenus les plus bas et les taux de syndicalisation les plus faibles. Elles cumulent ainsi les facteurs favorables à un vote Le Pen. - Dans le vote Le Pen, il existe un double jeu du catholicisme. Dès les premiers succès du parti lépeniste, l'Église a clairement condamné les idées de Le Pen et souligne l'incompatibilité entre ses idéologies et le message d'égalité et tolérance des Évangiles. [...]
[...] En deuxième lieu, nous analyserons les évolutions à l'intérieur de la sociologie du vote Le Pen entre 1988 et 2007. A - Interprétation du tableau: qui vote pour Le Pen? 1. Une dualité dans le vote lepéniste - Avant de commencer notre analyse sur le tableau préalablement mentionné, nous considérons essentiel de faire le point sur une caractéristique du Front national: la dualité présente dans le vote lepéniste. En effet, bien que dans une première approche le FN semble être un bloc unifié et homogène, de grandes divergences peuvent être tracées dans son électorat. [...]
[...] Cette période marque un temps décisif pour le FN. Son score, aux trois premiers scrutins considérés, est en grande mesure semblable puisqu'il obtient respectivement et 17% des suffrages exprimés. Pourtant, cette stabilité apparente cache des évolutions importantes dans le vote Le Pen. C'est ainsi que nous nous demandons: Le Pen attire-t-il toujours les mêmes électeurs, de petits patrons exaspérés par les charges, d'ouvriers agacés de leurs conditions précaires de vie, et de jeunes sans avenir, ou étend-il son influence envers d'autres groupes sociaux? [...]
[...] Comme Nonna Mayer, Directrice de recherche au Centre d'étude de la vie politique française (CEVIPOF), affirme dans son livre Ces Français qui votent FN, Chaque élection depuis quinze ans apporte sa brassée de sondages, scrutant inlassablement son profil et ses motivations. On sait quel y est le poids respectif des hommes et des femmes, des jeunes et de retraités, des patrons et des ouvriers, des banlieusards et des ruraux . Effectivement, depuis l'obtention de plus de 15% des suffrages exprimés aux élections présidentielles de 1988, l'électorat du FN n'a cessé d'être minutieusement analysé. Le tableau intitulé Sociologie du vote présidentiel Le Pen (1988- 2007) est un exemple de ce phénomène d'analyse. [...]
[...] De plus, dans l'élection présidentielle de 2007 Le Pen n'a pas réussi à garder les évolutions sociologiques bénéficiaires de 2002 et dans chaque catégorie de ce tableau, il a éprouvé une chute de points, ce qui varie entre 3 et 13 points selon la catégorie Les évolutions importantes dans le vote Le Pen - L'importance du vote senior est une évolution importante dans le vote lepéniste. En 1988, l'âge n'a quasiment pas d'influence sur les scores de Le Pen. En 1995, il a réussi à avoir le vote des plus jeunes, surtout en milieu populaire. En 2002 l'inverse arrive, et les scores de Jean-Marie Le Pen augmentent avec les tranches d'âge, passant de 14% à 20% chez les 50-64 ans. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture