Michel Offerlé est sociologue et socio-historien à l'université Paris-I. Dans cet ouvrage, il se propose d'étudier les rapports qu'entretiennent les différents acteurs de la vie politique française les uns par rapport aux autres. Par « vie politique », l'auteur entend tous les champs sociaux qui participent à faire vivre la scène politique. Cette notion de « champ », élaborée par Pierre Bourdieu, est utilisée pour rendre compte à la fois des relations et des rapports de force entre agents intéressés à un même type d'activités, des effets des processus d'institutionnalisation, et des façons de penser et de faire qui permettent de participer aux activités considérées. Ainsi, dans quelle mesure la vie politique française est-elle en train de se transformer ?
Le point de vue de l'auteur permet de rendre compte de deux dynamiques de tensions principales. Tout d'abord, on peut observer un repli de la sphère politique sur elle même qui se modifie sous l'action de sa propre activité. D'autre part, les différent champs de la vie politique sont rendus interdépendants par l'action que chacun essai de mener sur le champ politique.
[...] Sous la Quatrième République, le temps politique était ingérable puisqu'il était impossible de prévoir la durée d'un mandat gouvernemental. En revanche, les institutions de la Cinquième République rendent difficile le renversement des gouvernements, et donc facilitent la manipulation du temps du mandat dans l'espoir d'une réélection. Ainsi, les mandats présidentiels, mais même locaux, revêtent souvent la même forme : une première période que Offerlé nomme l'état de grâce où l'on fait passer des mesures populaires, un second temps où sont mises en place les réformes dites sensibles et enfin une période préélectorale, soit de retour à des actions plus populaires ou à une relative inactivité. [...]
[...] Si l'on peut affirmer que la démarche de M. Offerlé est très complexe et relève du défi intellectuel, car il doit appréhender la vie politique dans son ensemble d'un point de vue sociologique, on peut néanmoins émettre certaines réserves quant à la logique et à la validité de sa démonstration. En effet, l'auteur donne, dès le départ, une définition assez vague de la vie et du champ politique, qui nous pousse à nous interroger sur les frontières entre les différents champs, liés ou traitant avec le politique. [...]
[...] Michel OFFERLE, Sociologie de la vie politique française Michel Offerlé est sociologue et socio-historien à l'université Paris-I. Dans cet ouvrage, il se propose d'étudier les rapports qu'entretiennent les différents acteurs de la vie politique française les uns par rapport aux autres. Par vie politique l'auteur entend tous les champs sociaux qui participent à faire vivre la scène politique. Cette notion de champ élaborée par Pierre Bourdieu, est utilisée pour rendre compte à la fois des relations et des rapports de force entre agents intéressés à un même type d'activités, des effets des processus d'institutionnalisation, et des façons de penser et de faire qui permettent de participer aux activités considérées. [...]
[...] L'activité des hommes politiques est de plus en plus soumise à une vérification permanente de la part des médias et du public. La légitimation des dirigeants politique s'opère grâce à une bonne prestation médiatique, car c'est l'opinion publique qui fait souvent office de critère de sélection. Dès lors, les médias s'affirment comme un quatrième pouvoir, indépendant du pouvoir politique en exerçant sur ce dernier de fortes influences. Les médias donnent la parole à l'opposition, qui peut mieux faire connaître son opinion sur la politique menée que par les voies institutionnelles. [...]
[...] De même, si elles restent peu considérées par les grands hommes politiques, les scènes politiques locales tendent à prendre de plus en plus de place, notamment avec le processus de décentralisation qui tend à donner plus d'indépendance aux collectivités locales. Elles jouent un double rôle par rapport à la politique nationale. En premier lieu, elles servent d'issue de secours aux personnalités politiques nationales en cas d'échec électoral ou de légitimité territoriale. Mais elles peuvent aussi servir de lieu d'expression pour l'opposition qui n'a pas beaucoup de place dans les institutions nationales, notamment à cause du fait majoritaire. [...]
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