Dans leur article, Une ressource contingente : « les conditions de reconversion du genre en politique » Delphine Dulong et Sandrine Lévêque abordent le sujet de la reconversion du genre en politique. Pour la première fois, lors des élections municipales de 2001, les listes ont été soumises à l'obligation de parité hommes-femmes dans les communes de plus de 3 500 habitants dans le cadre de l'application de la loi sur la parité du 6 juin 2000.
A partir d'un travail d'enquête réalisé auprès de la liste Gauche plurielle du Vème arrondissement de Paris, cet article cherche à montrer l'impact de cette loi sur les élections ainsi que sur la campagne à travers l'étude des conditions de reconversion du genre en ressource politique.
La question abordée par ce texte est alors très importante pour comprendre l'évolution du monde politique et des représentations sociales. En effet, les auteurs se demandent s'il existe une manière « féminine » de faire de la politique ? Peut-on « féminiser » la politique ? Être une femme en politique, est-ce faire de politique autrement ? Quel véritable rôle joue ce processus au sein du monde politique ?
[...] Cependant, la tentative de reconversion n'est pas pour autant un réel succès malgré le fait qu'il permet la valorisation de ces candidates. II) Ces tentatives de reconversion du genre politique échouent, mais elles permettent de valoriser la femme politique Il est important de noter que ces tentatives de reconversion du genre politique échouent, et ce, tout particulièrement dans le cadre de négociations internes et plus particulièrement lorsqu'il s'agit dé désigner la tête de liste. En effet, dans le cadre de circonscription gagnable peu de femmes se trouvent en tête de liste du fait qu'elles restent considérées comme moins capables de s'occuper des affaires que l'on pourrait qualifier d'importantes. [...]
[...] Une ressource contingente : les conditions de reconversion du genre en politique, Delphine Dulong et Sandrine Lévêque Dans leur article, Une ressource contingente : les conditions de reconversion du genre en politique Delphine Dulong et Sandrine Lévêque abordent le sujet de la reconversion du genre en politique. Pour la première fois, lors des élections municipales de 2001, les listes ont été soumises à l'obligation de parité homme femme dans les communes de plus de habitants dans le cadre de l'application de la loi sur la parité du 6 juin 2000. [...]
[...] Les femmes, après l'obtention du droit de vote et du droit d'éligibilité, ont toujours une place relativement contrastée au sein du monde politique. En effet, elles sont toujours perçues comme différentes des hommes. Même si aujourd'hui participant autant que ces derniers au vote, et gagnant ainsi en autonomie, ce point de vue change lorsqu'on établit un bilan du droit à l'éligibilité : l'égalité réelle entre hommes et femmes n'est pas encore acquise. La mise en place de la loi sur la parité, censée forcer les portes des assemblées nationales présente des résultats, mais pas forcément ceux espérés. [...]
[...] La présence ou non de femmes sur les listes électorales constitue donc une stratégie politique à part entière. Du fait des spécificités mises en avant par certaines femmes candidates, ce discours particulariste constitue pour elles une ressource dans la campagne électorale. En effet, la loi sur la parité hommes femmes constitue un accélérateur de carrière du fait que cette loi sur la parité a permis de mettre en avant, sur le plan médiatique ce groupe social des femmes On constate une forte revendication de la féminisation du monde politique : le comportement des femmes serait différent de celui des hommes, en politique : les femmes aurait une perception autre de la politique : ce sont les individus qui sont au cœur de leurs préoccupations. [...]
[...] Elles sont de ce fait, excluent voire même s'auto excluent des postes politiques les plus stratégiques tels l'économie. C'est leur accession à des responsabilités exécutives qui seraient l'innovation la plus lourde de conséquences ; or tout indique qu'à ce niveau, leur sous-représentation restera encore accusée, même si la voie est tracée. D'autre part, lors de cette campagne de 2001, on a constaté que certaines femmes politiques considéraient que les femmes, pouvant légalement faire de la politique, ne pouvait réellement le moyen de réaliser cette volonté. [...]
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