L'article de Julien Fretel, « Quand les catholiques vont au parti », étudie, au moyen d'enquêtes et entretiens divers, le militantisme de droite jusqu'alors presque ignoré en comparaison des études portant sur le Parti communiste et, dans une moindre mesure, sur le Parti socialiste.
À travers cet article, J. Fretel veut « analyser les conditions de passage à l'acte qui mène au parti de la nouvelle UDF pour montrer ce que ces adhérents, du fait de leur histoire, importent et expriment dans l'acte même d'adhésion et par quel travail sur soi ils parviennent à se fondre dans ce genre d'institution ».
[...] De plus, marquée par un laisser-faire bureaucratique et une organisation bordélique l'UDF permet à ses militants de se sentir libres Les militants du centre paraissent irréguliers et distants à leur parti, puisqu'il y a sans cesse un mouvement de départ, d'arrivée, ou de retour. Ce qui semble correspondre aux militants qui se définissent comme des hommes d'action (besoin de partir pour réaliser des projets humanitaires par exemple). Finalement, l'article de J. Fretel permet de voir différemment l'adhésion et le militantisme au centre-droit, en montrant un vrai investissement dans le social de la part des militants UDF mais aussi un vrai militantisme associatif, ainsi qu'un intérêt pour le politique, en dehors des clivages partisans. [...]
[...] "Quand les catholiques vont au parti", Julien Fretel Julien Fretel, Quand les catholiques vont au parti Actes de la recherche en sciences sociales, nº p. 76-89. L'article de Julien Fretel, Quand les catholiques vont au parti étudie, au moyen d'enquêtes et entretiens divers, le militantisme de droite jusqu'alors presque ignoré en comparaison des études portant sur le Parti Communiste et, dans une moindre mesure, sur le Parti Socialiste. A travers cet article, J. Fretel veut analyser les conditions de passage à l'acte qui mène au parti de la nouvelle UDF pour montrer ce que ces adhérents, du fait de leur histoire, importent et expriment dans l'acte même d'adhésion et par quel travail sur soi ils parviennent à se fondre dans ce genre d'institution Pour ce faire, l'auteur va étudier le profil des adhérents à l'UDF : leur enfance, leur rapport à l'église, leur éducation, leur parcours scolaire et professionnel Ainsi, dans un premier temps, J. [...]
[...] Il semblerait donc que le facteur religieux (catholique) soit ce qui distingue à première vue les militants et adhérents UDF de ceux des autres partis politiques français. Une des spécificités de l'engagement au centre réside ainsi dans le fait que la forte socialisation religieuse de ses partisans les incline à s'engager dans un parti politique tout en exprimant des doutes quant au risque d'embrigadement que cet engagement représente. Cette ambivalence vient pour partie de leur socialisation familiale où parler politique était interdit, car cela était vu comme facteur de division. [...]
[...] Les militants UDF sont au départ des militants dans la vie quotidienne (presque tous appartiennent au moins à une ou deux associations en dehors du parti politique) mais il est intéressant de voir le passage du militantisme social au militantisme politique. Le centre parait être le plus approprié à ces militants, puisqu'ils sont méfiants par rapport aux clivages partisans, qu'ils ont une éthique de modération, et qu'ils sont naturellement attachés (de par leur religion catholique) aux principes de démocratie sociale et chrétienne. [...]
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