Cet ouvrage propose de s'intéresser à la notion de petit parti et présente l'analyse de différents auteurs qui se sont exprimés sur le sujet dans le cadre du colloque du Centre de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (CRAPS) à Lille en mars 1996.
Malgré une place clairement admise dans la vie démocratique française, les petits partis politiques ne font que rarement l'objet d'une étude particulière, les théoriciens des partis politiques préférant s'intéresser aux grands partis, ceux jugés susceptibles d'exercer le pouvoir politique.
La notion de parti politique étant elle-même difficile à définir en une théorie générale malgré diverses approches (typologique, sociologique, unidimensionnelle, multidimensionnelle), il en est de même de la notion de petits partis.
[...] Ce cas s'applique ici au Front national. Il n'y avait à l'origine que des groupuscules d'extrême droite. Cependant, du fait de la double caractéristique de chacun des acteurs, à la fois contre le régime et pourtant façonner en partie par lui, ces acteurs en question vont cerner l'intérêt d'un parti commun pour prendre le pouvoir et renverser le système de l'intérieur au travers du modèle démocratique que sont les élections. La volonté partagée du pouvoir et une certaine expérience commune entre les groupuscules a ainsi facilité le regroupement. [...]
[...] Mépris qui peut s'expliquer par la méconnaissance des médias envers les petits partis et inversement. Les faits sont là pour l'appuyer, le traitement journalistique envers les petits partis est bien moins poussé que pour les grands partis. Le processus d'intimidation vient ici corroborer ce mépris médiatique. Si le journaliste peut se montrer docile envers un grand parti, il l'est beaucoup moins envers les petits partis. Certains partis jugés parfois petits, d'autres fois plus grands font l'objet d'un traitement particulier selon Eric Dupin. [...]
[...] Alexis Massart s'attache donc à nous montrer la réalité de ce qu'est l'UDF en s'intéressant à sa structure, sa stabilité, son origine, son avenir. Le montage organisationnel de l'UDF s'explique par le contexte politique de l'époque. En effet, en 1976, Jacques Chirac a fondé le RPR pour rassembler les gaullistes. De ce fait, la droite traditionnelle se divisait entre les gaullistes du RPR et différents petits partis non gaullistes tels que le parti républicain, le centre des démocrates sociaux ou le parti radical. [...]
[...] Ainsi, au regard d'un paramètre en particulier, la petitesse ou la grandeur d'un parti peut être nuancée. Elle n'enferme pas les formations qui se trouvent classées dans la catégorie de petit ou grand parti dans une position immuable, comme on peut le voir au travers du Front national ou de l'UDF. De ce fait c'est la frontière même entre le petit parti et le grand parti qui est amenée à être discutée. II La frontière poreuse entre le petit et le grand parti politique Le front national, la nuance de la petitesse quant à l'intégration dans le système électoral (Jean-Philippe Roy) Jean-Philippe Roy cherche ici à montrer que la notion de petit parti n'est pas figée dans le temps. [...]
[...] Chaque petit parti doit ainsi se demander jusqu'à quel point son idéologie peut-elle s'intégrer dans le phénomène majoritaire. L'appréhension de la petitesse au regard des lois sur le financement des partis politiques (Bernard Dolez) La règlementation du financement des partis politiques entrepris en 1988 a tenté de faire en sorte de ne pas négliger les petits partis au travers de l'aide publique. C'est pourquoi Bernard Dolez se propose d'analyser les deux éléments de cette règlementation, d'une part l'éligibilité de l'aide publique à tous les partis y compris les petits partis et d'autre part le dispositif expérimental pour les nouveaux partis. [...]
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