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« Affaires de juges : les magistrats dans les scandales politiques en France » écrit par Violaine Roussel, maître de conférences en science politique, et publié en 2002 sous les éditions « la découverte », traite la pratique des magistrats en matière de scandales politiques, et plus précisément, l'évolution de cette pratique dans la fin des années 80 et et de la décennie qui suivit. Selon Mme Roussel, les politiciens étaient auparavant épargnés par les magistrats, ils n'étaient pas poursuivis dans des cas où un particulier « normal » l'aurait été. Mais, depuis le début des années 90, l'attitude des magistrats à l'égard des membres de la classe politique a largement évolué, on peut même dire qu'elle n'a plus rien à voir avec la précédente attitude. En effet, les rapports de force ayant été inversés, les juges ne sont plus soumis à la volonté des politiciens et peuvent en ce sens, poursuivre les politiciens, quelque soit la volonté de ceux-ci. A ce titre, on peut voir sur la couverture, une caricature de juge, découpant les ficelles auxquelles il était lié. Le juge est comparé à une marionnette, et qui se libère d'elle même de sa soumission, qui provient de sa hiérarchie et encore plus à la source, des politiciens pris dans les scandales politiques.
[...] Granados Sylvain Fiche de Lecture (chapitre 5 Médias et magistrats Affaires de juges : les magistrats dans les scandales politiques en France. Violaine Roussel Affaires de juges : les magistrats dans les scandales politiques en France écrit par Violaine Roussel, maître de conférences en science politique, et publié en 2002 sous les éditions la découverte traite la pratique des magistrats en matière de scandales politiques, et plus précisément, l'évolution de cette pratique dans la fin des années 80 et et de la décennie qui suivit. [...]
[...] En outre, Mme Roussel constate que les journalistes concurrencent les juges. En effet, ils mènent une enquête parallèle. Alors, outre la pression qui s'exerce sur leur crédibilité, les juges se trouvent parfois gêner dans leur quête d'impartialité : Par exemple, si un média titre un politicien sans scrupules la pression populaire risque de sévir, en ce sens qu'elle demandera une absence de pitié et cela risque d'influencer le juge dans un sens contraire à l'impartialité. Conclusion : Le jeu avec les médias fait partie intégrante du travail des juges de nos jours. [...]
[...] Mais, car le juge a besoin du journaliste, ce fait ne s'est produit qu'après une stabilisation des relations, néanmoins en faveur (de leurs propres avis) des juges. On semble ainsi, cerner un début de réelle indépendance de la justice. Le juge se libère du politicien, grâce à un allié de poids, le journaliste, et, plus la relation est harmonieuse, mieux cette indépendance sera effective. Mais, il s'agit de nuancer cette causalité, l'indépendance ne peut être continuellement assurée d'une part, et d'autre part, la soumission peut s'opérer d'une manière plus indirecte . [...]
[...] II) Une meilleur interaction entre médias et magistrats : des journalistes satisfaits et une gestion des affaires plus efficace. L'apprentissage réciproque est le moyen qui favorise l'interaction et qui permet d'atteindre plus aisément les objectifs de chacun Confiance et fiabilité : une relation sincère pour l'intérêt de chacun de protagonistes. Le juge apprend par son expérience personnelle (possibilité de relation à long terme) et par l'observation scrupuleuse de l'agissement de ses confrères (manières de faire, saisi du moment opportun etc . [...]
[...] En effet, s'il a besoin d'informations de la part du journaliste, le juge, dû à la dite magistrature, ne peut tout révéler, mais le journaliste peut le délégitimer s'il ne coopère pas assez. De part et autre, il doit trouver le juste milieu, qui se révèle difficile à discerner dans la masse d'informations à prendre en compte. Les règles du jeu ainsi modifiées, le magistrat doit gérer la limite qui sépare ce qui peut être dit, et qui ne peut l'être. Cette limite est instable, et le juge en profite : il rend ses propos dits aux journalistes légitimes a posteriori, pour reprendre les propos de Mme Roussel. [...]
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