C'est en 1789 que naissent la gauche et la droite en France. On peut en fait distinguer plusieurs gauches issues de trois révolutions successives : la révolution de 1789, la révolution industrielle au XIXe siècle, et la révolution bolchévique. La gauche républicaine se disait libérale sous la Restauration en s'opposant au retour de Charles X. Elle réclamait la liberté de la presse, défendait la société laïque, était sociale mais non socialiste, et fidèle aux droits de l'homme. La gauche socialiste se définit comme le parti ouvrier et naît de la révolution industrielle. Elle mit longtemps à former un parti politique et passa par une profonde phase d'utopie. À cela on ajoute traditionnellement l'ultragauche.
[...] Il exprime la remise en cause, en question du présent et décrit un monde idéal. Le 18ème siècle sera la grande époque de l'utopie, et c'est une révolution considérable car c'est dire que le malheur des hommes n'a pas de nécessité métaphysique. Les philosophes avancent ainsi l'idée d'un droit au bonheur. Mais le 18ème siècle établit également une relation entre l'utopie et le bonheur collectif. Beaucoup d'auteurs vont ainsi placer le droit de propriété à l'origine de tous les maux. Mais ces constructions n'ont aucune prise sur le réel. [...]
[...] Mais en face ils ne furent pas vraiment critiques. Les intellectuels avaient des difficultés à penser le monde politiquement. XVII) Mythe et réalité de l'antifascisme La lutte antifasciste est l'aspect le plus glorieux du communisme international, ça a été pour eux un instrument politique et diplomatique. Pourtant ils ont une responsabilité dans la victoire du fascisme. Le communisme ne devint le fer de lance de l'antifascisme qu'au début de la guerre. En fait l'antifascisme fut très complexe et ambigu. XVIII) Les Français pleurent Staline Le culte de Staline s'installe alors, certains avaient même mis le drapeau en berne quand il est mort. [...]
[...] Pourtant la sociale démocratie est d'abord organisée autour de l'unité ouvrière : il détient le monopole de la représentation ouvrière. En France, le mouvement social et le mouvement syndical n'ont jamais été unifiés et ont ainsi coexisté deux types de socialisme : le socialisme d'État et le socialisme syndical. La charte d'Amiens de 1806 réaffirme cette séparation. Cela a empêché la SFIO de devenir un grand parti de masse, de plus le socialisme français ne s'est pas inséré dans la lutte prolétaire mais la lutte républicaine. Les socialistes n'ont jamais eu à mener le combat démocratique. [...]
[...] Mais la diplomatie française ne pousse pas à l'investigation. L'antifascisme va souder une partie des socialistes avec les communistes. Puis la résistance va leur conférer une aura héroïque. Le PCF est une puissance mais 1956 va ouvrir une brèche. XVI) Le schisme idéologique Pendant la guerre froide, pour la plupart des intellectuels l'anticommunisme est une maladie honteuse : c'est l'hégémonie du communisme. La guerre froide en France n'a pas provoqué un combat idéologique frontal, simple, d'un camp contre l'autre. Mais les communistes n'attirèrent que peu d'intellectuels. [...]
[...] La gauche en France, Michel Winock Introduction : les quatre familles de la gauche C'est en 1789 que naissent la gauche et la droite en France. Ses racines plongent dans la philosophie des Lumières mais il y a différentes manières de traduire ce phénomène. On peut en fait distinguer 3 gauches issues de 3 révolutions successives : - La révolution de 1789. - La révolution industrielle au 19ème siècle. - La révolution bolchévique. A cela on ajoute traditionnellement l'ultragauche. Les quatre familles de la gauche sont donc les suivantes : - La gauche républicaine : sous la Restauration elle se disait libérale en s'opposant au retour de Charles X. [...]
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