Politique, citoyenneté, femme, sciences politiques, loi sur la parité
Catherine Achin et Sandrine Lévêque sont deux maîtresses de conférence en sciences politiques dans des universités parisiennes. Elles sont spécialisées dans le rapport des femmes avec la politique : en effet elles ont également coécrit un dossier Femmes, énarques et professionnelles de la politique. Des carrières exceptionnelles sous contraintes.
[...] De plus les femmes ne sont pas acceptées dans tous les mouvements sociaux (pas ceux des ouvriers globalement). Le taux de syndicalisation des femmes reste inférieur à celui des hommes (sauf au Canada) car les femmes ont un travail plus précaire. La participation aux mouvements protestataires ne dépend pas forcément du militantisme syndical. C'est pourquoi le genre est un variable à combiner avec d'autres pour expliquer l'engagement dans l'action collective. II) Les femmes au coeur de la politique et des politiques publiques Une des grandes caractéristiques française est d'être en retard sur les autres démocraties occidentales, puisque qu'il n'y a pas d'accès réel à la représentation de femmes à l'Assemblée nationale en 2006); la France occupe le 24e rang mondial, même constat à l'échelle de l'UE. [...]
[...] Il faut maintenant envisager l'avenir des femmes en politique, illustré dans l'ouvrage par deux conceptions. La première est un scénario pessimiste où les révolutions décrites conduiraient à une régression conservatrice (backlash). La seconde beaucoup plus optimiste parie sur un changement durable du jeu politique, où l'idée paritaire se développera au sein des partis politiques et les valeurs féministes seront partagées par l'ensemble de la population. A titre de jugement personnel, la France a toujours mixé ces deux trajectoires et on peut penser qu'elle n'est pas prête à arrêter. [...]
[...] La première vague (fin XIXe-1930) consiste à accéder à la citoyenneté politique par les associations, des journaux dont l'exemple le plus connu est les suffragettes en Angleterre. Les années 1950-1960 marquent le reflux des féministes, à cause d'une hésitation dans les choix de revendications, mais une deuxième vague a lieu dans les années 1970 on parle de féminisme « ailleurs » où la priorité est la libération des femmes (Mai 68 en Europe, MLF en France). On note un nouveau reflux en 1980 qui pose la question de la sexualité, qui crée des divergences de position. [...]
[...] Dans leur livre Femmes en politique, on peut trouver un panorama complet de l'accès progressif des femmes au champ politique. Ce livre étudie plus particulièrement la France mais aussi des nombreux exemples internationaux. Il s'agit ici d'évaluer la place des femmes dans la vie politique mais aussi de répondre aux questions que pose leur accès au champ politique dans un espace public, et c'est ici que réside l'intérêt de l'ouvrage. Ainsi les auteures ne se contentent pas de décrire l'accès des femmes au champ politique, mais s'interrogent aussi sur les conséquences. [...]
[...] ) où les femmes participent plus et leur choix devient progressiste. Le choix féminin est alors plus affirmé à gauche et elles refusent le vote extrémiste dans tous les pays, du FN surtout en France. Attention le positionnement est différent suivant les pays (date d'acquisition du droit de vote, histoire, règles constitutionnelles Cette transformation du gender gap est complexe : elle est liée à l'industrialisation, des transformations sociétales comme la hausse du taux de scolarisation, le déclin de l'influence religieuse ou encore l'indépendance économique. [...]
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