Les élections municipales de mars 2008 dans deux arrondissements parisiens, Agrikoliansky Éric, Heurtaux Jérôme, Le Grignou Brigitte

Thèmes abordés

campagne électorale, enjeux, classe, cohésion sociale, mobilisation

Résumé du document

Les auteurs parlent dans ce texte de la dimension identitaire dans la campagne électorale municipale du 16ème arrondissement. La campagne municipale du 16ème arrondissement n'a pas qu'un enjeu politique ou comme but d'améliorer les structures ou la vie de l'arrondissement mais de renforcer la cohésion sociale et « l'entre-soi » chez la bourgeoisie de cet arrondissement.

Extraits

[...] Si l'on suit cette logique, l'appellation des classes dites populaires ou moyennes revient à dire classes inférieures Et même si nous sommes dans une société qui se dit rejeter la notion de classes sociales, je pense qu'ils existent tout de même des groupes définis selon des critères principalement matériels et qui déterminent notre place dans la société. Ce fait est moins présent dans les classes moyennes et populaires car la cohésion sociale y est moins importante. Mais la bourgeoisie reste, à mon sens, dans un schéma de normes et de codes qui se transmettent continuellement depuis plusieurs générations et qui fait-elle une classe à part, située en haut de la société mais qui est, selon moi, une classe qui n'évolue pas en même temps que cette dernière. [...]

[...] Fiche de lecture : Agrikoliansky Éric, Heurtaux Jérôme, Le Grignou Brigitte, Des conduites sans croyance ? Se mobiliser dans les ''beaux quartiers'' in Paris en campagne. Les élections municipales de mars 2008 dans deux arrondissements parisiens pp. 138-142. Les auteurs parlent dans ce texte de la dimension identitaire dans la campagne électorale municipale du 16ème arrondissement. La campagne municipale du 16ème arrondissement n'a pas qu'un enjeu politique ou comme but d'améliorer les structures ou la vie de l'arrondissement mais de renforcer la cohésion sociale et l'entre-soi chez la bourgeoisie de cet arrondissement. [...]

[...] Delanoë et se mobilisent de façon soudée pour préserver leur quartier en se revendiquant comme une unité. Les leaders de l'UMP participent d'ailleurs activement à cette revendication de groupe, cette revendication de classe dans leurs discours visant à opposer le maire de Paris aux bourgeois du 16ème dans un contexte de lutte Ils soudent leur auditoire par la persuasion. Ils utilisent les enjeux quotidiens et dénoncent l'injustice en s'appuyant sur des mots tels que meurtris ou mépris pour renforcer le groupe. [...]