Nonna Mayer est une sociologue et politologue française, docteure en sciences politiques, diplômée de l'Institut d'Études Politiques en 1984. Elle est actuellement la directrice de recherche CNRS au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po). Elle a publié de nombreux travaux de sociologie électorale et codirigé un important collectif sur le Front national avec Pascal Perrineau. Ses intérêts transparaissent abondamment dans l'œuvre « L'électeur a ses raisons », qui porte pour une très large partie sur le vote lepéniste aux élections de 1995, mais aussi dans l'absolu.
Daniel Boy est titulaire d'une licence en droit et diplômé de l'Institut d'Études politiques de Paris. Il est directeur de recherche au CEVIPOF, et enseignant au master de Sciences Po, notamment en analyse quantitative des données. Ses recherches se sont développées dans trois domaines : la sociologie électorale, l'écologie politique en France et en Europe, les relations entre science, technique et société. Ses thèmes de prédilection sont la sociologie électorale, les mouvements verts en Europe, les représentations sociales de la science et de la technique, la science et démocratie.
D'autres auteurs ont contribué à l'écriture de l'œuvre, et les auteurs varient chapitre par chapitre. On peut notamment citer la contribution active de Jean Chiche (docteur en statistiques mathématiques, chercheur au CEVIPOF), Élisabeth Dupoirier (directrice de recherche au CEVIPOF), Gérard Grunberg (directeur de recherche CNRS au CEVIPOF), Jérôme Jaffré (fondateur du Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique, en 1998), Michael Lewis-Beck (professeur de sciences politiques à l'université de l'Iowa), Anne Muxel (docteur en sociologie et directrice de recherches au CEVIPOF), et Étienne Schweisguth (directeur de recherche CNRS au CEVIPOF).
Les auteurs ont ici cherché, après les élections présidentielles de 1995 qui ont vu Jacques Chirac accéder à la présidence de la République, et après les législatives de 1997, à « disséquer » l'électorat en classifiant les orientations politiques de chacun selon diverses acceptions, comme la catégorie socioprofessionnelle, la filiation politique, l'influence du vote sur enjeu… afin d'expliquer les résultats des élections et de présenter l'électorat de la fin des années 90. De plus, « L'électeur a ses raisons » permet de montrer une nouvelle organisation sociale et politique, notamment avec l'idée que le clivage gauche-droite est aujourd'hui dépassé à cause de l'émergence d'un troisième pôle : le Front national, qui occupe une très large part de la réflexion de l'œuvre.
[...] Il participe notamment à un réseau de chercheurs européens centré sur l'analyse de l'impact des biotechnologies en Europe. Il contribue à Sciences Po à la gestion et à l'animation de la Chaire de développement durable dirigée par Laurence Tubiana. Ses thèmes de prédilection sont la sociologie électorale, les mouvements Verts en Europe, les représentations sociales de la science et de la technique, la science et démocratie. D'autres auteurs ont contribué à l'écriture de l'œuvre, et les auteurs varient chapitre par chapitre. [...]
[...] On constate donc que les électeurs actuels sont relativement mobiles, et votent selon les performances prouvées des candidats et les enjeux défendus. Ceci témoigne d'un certain intérêt pour la politique, et d'une compétence en la matière, ce qui exclue donc les électeurs de milieux plus populaires, qui auraient plutôt tendance à rester sur la même position et à choisir leur candidat selon son positionnement sur l'échelle gauche-droite. Cela étant, les électeurs mobiles ne le sont que jusqu'à un certain point, et s'ils bougent, ce n'est généralement qu'à l'intérieur de leur division La mobilité traduirait un phénomène de contestation, car voter pour le candidat opposé au candidat sortant est en fait une façon de protester contre les défauts qu'on lui allègue (inefficacité pour la résolution de problèmes économiques, sociaux L'électeur mobile constitue une couche intermédiaire entre l'électeur stable et l'abstentionniste. [...]
[...] Plus d'explications, ou parfois, des schémas, auraient été utiles. On voit que l'œuvre est destinée à un lecteur ayant déjà certaines notions en matière de sondages et plus largement de politique. Il aurait été intéressant qu'une œuvre du même style et des mêmes auteurs soit éditée après les élections de 2002 et de 2007, car je pense que l'électorat est encore différent qu'en 1995, d'autant plus avec l'avancement de la construction européenne, la crise économique actuelle, et la montée de l'intégrisme musulman. [...]
[...] Mais ces idées restent à pondérer, car il faut malgré tout noter que la mobilité en 1995 n'a pas profondément bouleversé les résultats. La mobilité n'a joué qu'en faveur des petits partis, souvent considérés comme plus contestataires que les grands, dont la plupart occupent déjà des postes dans le Gouvernement. La conclusion de L'électeur a ses raisons montre que finalement, c'est la proximité à un parti politique qui a joué le plus grand rôle pour les élections présidentielles de 1995, au premier comme au second tour, bien plus que le positionnement sur l'échelle gauche-droite, qui ne joue qu'au second tour lorsque les candidats qui s'opposent appartiennent chacun à l'un des pôles. [...]
[...] En effet, la société française a connu de profondes modifications au cours du siècle, et plus particulièrement à partir des années 60 : la population est plus cultivée, l'influence de l'Église a fortement diminuée, la situation économique s'est améliorée, les rapports à l'État, avec le fort développement de la protection sociale générale et des services publics s'est également modifié, entraînant par là même un renouvellement de l'électorat français, qui élit depuis la réforme constitutionnelle de 1962 son Président de la République au suffrage universel direct. Le premier chapitre porte sur l'intérêt que les différents électeurs portent à la politique, et leur façon de participer. Les auteurs partent en toute logique d'un tableau selon la catégorie socioprofessionnelle, et sans grande surprise, on remarque que ce sont les moins diplômés qui s'intéressent le moins à la vie politique. [...]
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