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La question de départ concernant cette problématique est la suivante : comment Emmanuel Macron, qui n'a jamais été élu et inconnu du monde politique, a réussi à gagner cette élection de 2017 ? Comment analyser sa victoire à la lumière des résultats du 1er tour des élections présidentielles de 2017 ? À partir des résultats du second tour des élections présidentielles de 2017, comment analyser, en fonction des instituts de sondage et notamment le CEVIPOF, la victoire d'Emmanuel Macron et sur quelles bases ?
[...] La méthode consiste à interroger par Internet les personnes constitutives de cet échantillon. Elle se base sur le sexe, l'âge, la profession de la personne de référence du foyer, la région et la catégorie d'agglomération. Bien entendu, comme toute enquête quantitative, cette étude présente des résultats soumis aux marges d'erreur inhérentes aux lois statistiques. La question posée a été la suivante : Parmi les raisons suivantes, quelle est celle qui correspond le mieux à votre décision de vous abstenir au premier tour ? [...]
[...] Les résultats officiels définitifs sont pour Emmanuel Macron : 24,01% On peut comparer les estimations des différents instituts de sondage : IFOP : 23,9% ELABE : 24% IPSOS : 23,7% SOFRES : 23,9% HARRIS INTERACTIVE : 24,3% Marine Le Pen, la présidente du FN est elle aussi qualifiée pour le second tour des élections présidentielles de 2017 avec plus de 22% des voix. Les estimations des instituts de sondage sont les suivants : IFOP : 21,7% ELABE : 21,8% IPSOS : 21,7% SOFRES : 21,7% HARRIS INTERACTIVE : 21, Contrairement aux estimations des instituts de sondage par rapport au Brexit et à Trump, on peut constater que les estimations des instituts de sondage français sont fidèles aux résultats du 1er tour des élections présidentielles. [...]
[...] Un détour vers les instituts de sondage et vers les résultats officiels des deux tours de l'élection présidentielle de 2017 sera nécessaire pour expliciter la victoire d'Emmanuel Macron. Première partie : la dynamique du vote Macron. Entendons-nous dès à présent sur le concept de disruption évoqué par Pascal Perrineau dans son ouvrage intitulé Le vote disruptif . Pour l'enseignant-chercheur, Macron a su surfer sur le fait que le clivage gauche-droite, depuis 50 ans, au sortir de la seconde guerre mondiale, était mort et qu'il convenait pour lui de mener désormais une politique étant ni de droite ni de gauche. [...]
[...] Deuxième partie : le partage des votes populaires. Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sont en concurrence pour attirer le vote populaire, concurrence qui a tourné à l'avantage de la candidate FN, même si, comme le remarque Bruno Cautrès dans le chapitre qu'il consacre au vote Mélenchon, la capacité du candidat de la France insoumise à couvrir ce spectre idéologique est l'une de ses réussites de 2017 . Cependant, les électorats de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen sont idéologiquement clivés. [...]
[...] L'électorat déçu par la classe politique, quelle soit de droite comme de gauche, a trouvé dans ce nouveau mouvement les raisons de croire qu'il était possible de gouverner autrement. L'effondrement de la droite républicaine et l'effacement progressif du parti socialiste a achevé l'édifice politique de la 5ème République jusqu'alors marqué par l'opposition traditionnelle entre les partis de droite et de gauche. Eléments bibliographiques : Le vote disruptif, Jacques Perrineau, les presses universitaires Sciences Po. Les élections de 2017 : un vote disruptif, Olivier Galland. Résultats d'instituts de sondage et notamment le CEVIPOF. [...]
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