Ce débat a eu lieu le 10 Octobre 2017 et met en scène Emmanuel Macron, fraichement élu député de la République Française, questionné au sujet de l'Europe par Daniel Cohn-Bendit et Gilles Kepel.
[...] Les deux ont une place majeure dans la construction de cette identité notamment à travers le multilinguisme. Emmanuel Macron souhaite favoriser des cursus communs au lycée et collège car il est aujourd'hui très compliqué d'avoir une mobilité dans le système scolaire. Cela a un fort impact sur la mobilité des parents également. Il s'engage à la création de 10 université européennes d'ici 2022. On a actuellement des échanges et des partenariats mais pas encore le symbole du lieu. Le système des grandes écoles est-il toujours d'actualité ? [...]
[...] Une région ne peut pas interpeler comme cela le parlement européen. La souveraineté nationale est un élément majeur de régulation. La souveraineté européenne doit se penser en complément. Le fait que l'Allemagne n'ai pas le même rapport que la France nous rend, selon le Président, d'autant plus complémentaire. L'Europe n'a pas vocation à uniformiser la culture européenne. Il ne faut jamais oublier les avantages et spécifiés de chaque pays. La complémentarité des pays européens permet de construire de belles choses. [...]
[...] C'est le cas également pour la création de dix universités européennes d'ici 2022. Cela parait faible, or c'est un projet qui n'est pas simple à mettre en œuvre. Cette sagesse dans ses propos lui confère une grande crédibilité. Les éléments rhétoriques Le tutoiement Daniel Cohn Bendit tutoie les intervenants dès le début du débat. Ce n'est pas forcément une marque de non respect, bien que cela aille à l'encontre des codes habituels. En effet, il est dans son habitude de toujours tutoyer en public les personnes auxquelles il s'adresse. [...]
[...] Ils ont également su créer une dynamique et une admiration pour les valeurs en lesquelles ils croient. En effet, les jeunes qui ont rejoint ces forces terroristes se sentaient isolées en France, avaient l'impression qu'ils ne s'intègreraient jamais mais qu'il leur suffisait de rejoindre les djihadistes pour mettre leur vie au service d'un idéal, d'appartenir à une famille dans laquelle au moins ils avaient pleinement leur place. Il ne s'agit pas pour l'Union Européenne de s'inspirer du djihad, mais plus de comprendre qu'elle a une chose à apprendre de ce mouvement : on ne peut rassembler des individus qu'en créant une dynamique positive. [...]
[...] Il déplore le fait que l'on risque de revenir à une guerre civile espagnole sans que l'Europe n'intervienne. Le président revient sur les trois exemples cités par Cohn Bendit. Emmanuel Macron explique le fait que l'Europe n'intervienne pas dans l'affaire d'indépendance catalane car les pays européens sont souverains. Ce n'est pas aux pays frontaliers de servir de médiateur au sein d'un pays comme l'Espagne. Si l'Europe intervenait dans ce conflit, c'est qu'elle accorderait autant d'importance aux indépendantistes catalans qu'au pouvoir en place. Les gouvernements des pays doivent être les interlocuteurs de l'Union Européenne. [...]
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