Le vote est une procédure formelle destinée à dégager un choix collectif par le décompte de choix individuels. Le vote fait partie d'un processus qui prend le nom de scrutin ou d'élection. Il s'appuie le plus souvent sur le principe majoritaire, selon lequel l'ensemble de la collectivité doit suivre la décision choisie par la majorité de ceux qui se sont exprimés.
Si l'histoire du vote est très ancienne, remontant au régime politique athénien, nous avons ici choisi de ne nous intéresser au vote que dans son contexte contemporain, et dans le cadre d'une démocratie. En effet, l'utilisation politique qui peut être faite du vote par les régimes autoritaires n'est qu'un détournement du vote, et c'est à sa fonction première que nous nous intéressons ici.
Nous pouvons également rappeler que la citation proposée est tirée de la carte électorale française, et se veut donc inscrite dans le contexte d'une réelle démocratie.
[...] Toutefois, le droit de vote n'est pas une obligation. C'est pourtant par son exercice que l'on peut protéger la démocratie. A. Le danger de l'abstentionnisme : Aujourd'hui, l'abstention pose un réel problème, car elle remet en cause d'une part la légitimité du résultat d'une élection, et d'autre part l'intérêt de la population pour la vie politique. En France, le taux d'abstention est relativement faible pour les élections présidentielles (autour de 20% en moyenne pour la Vème république), mais est en général nettement inférieur pour les élections moins médiatisées, comme les élections cantonales aux élections en 2011), ou les référendums (référendum sur le quinquennat présidentiel en 2000 : d'abstention). [...]
[...] Mais la question du droit de vote des étrangers est également soulevée, en particulier par le gouvernement français actuel. L'opposition avance principalement comme argument que ce droit floutera la frontière entre citoyen et étranger. Enfin, on peut ajouter que le droit de vote connaît une limitation d'âge : dans la plupart des états, ce droit apparaît à la majorité. La raison est qu'il est supposé qu'une fois atteinte cette majorité, l'individu est suffisamment mature pour faire un choix réfléchi, et qui ne soit pas influencé par autrui. [...]
[...] Pour voter aux élections politiques de son pays, qu'elles soient locales ou nationales, il faut aujourd'hui être citoyen. Cette condition est vraie en France, mais aussi à l'étranger, le vote est une des premières caractéristiques du citoyen. Or, c'est ici que les conditions de citoyenneté viennent limiter le vote à un nombre relativement restreint de personnes. L'idée est que seuls les gouvernés puissent élire leurs gouvernants. Un étranger ne peut donc, en théorie, par voter aux élections d'un autre pays que le sien. [...]
[...] Sa protection en tant que droit dépend de son expression en tant que devoir moral. On peut donc se demander dans quelles mesures on peut dire qu'il est nécessaire de faire du vote un devoir civique afin de le conforter dans sa position de droit fondamental. Nous verrons d'abord que si le vote est bien un droit d'un point de vue juridique il faut s'assurer de son exercice afin de le protéger (II). I. Le vote est un droit du point de vue juridique En France et dans la majorité des démocraties, le vote est un droit juridiquement reconnu. [...]
[...] Elle est ainsi au fondement même du pacte démocratique. Rendre le vote obligatoire serait en fait aller à l'encontre du libre arbitre de chacun, et tuerait un principe fondamental de la démocratie. Conclusion : Le vote est donc indéniablement un principe de la démocratie. Il est aujourd'hui un droit juridique, protégé, défini, garanti et limité. Et, même si la société moderne semble connaître un désintérêt pour la vie politique, et que l'abstention apparaît comme un réel danger, le vote ne doit pas être imposé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture