L'article 4 de la Constitution définit les partis politiques de la façon suivante : « Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage .Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie ».Les partis politiques sont donc des composants essentiels de la démocratie, car ils constituent une offre électorale permettant au citoyen d'exercer son droit de vote en fonction de ses préférences. Or les partis politiques français traversent depuis une vingtaine d'années une grave crise. Ils ne parviennent ni à convaincre les citoyens, ni à participer à leur action, ni même à les mobiliser aux élections. Les élections présidentielles de 2002, marquées par une abstention sans précédent au premier tour, suivies par les élections législatives, l'ont bien montré. Mais les citoyens n'ont-ils pas les partis qu'ils méritent ? On peut donc se demander sur quels éléments se basent les électeurs pour faire leur choix au moment du vote. Vote-t-on encore pour un parti ? Quelles sont les conditions à réunir pour que l'offre électorale aboutisse à une mobilisation des électeurs ? En fonction de quoi ceux-ci procèdent-ils à un choix ? perspectives sociologiques et politiques…
[...] Mais on comprendra qu'un électeur qui vote pour son candidat préféré peut avoir fait des calculs stratégiques. Il peut être arrivé à la conclusion que c'est en appuyant son parti ou son candidat préféré qu'il sera le plus efficace .Le problème de voter pour un parti, c'est qu'ils sont tellement nombreux, avec des variations de conceptions tellement fines que la distinction entre eux est infime (problème de repérage). Pour qu'un parti soit efficace, il fait quand même un rassemblement autour de valeurs communes, malgré les divergences, car divergences il y a toujours. [...]
[...] Il doit survivre à ses fondateurs (cf. les partis gaullistes), et avoir une présence aussi large que possible sur l'ensemble du pays dans le but d'avoir le soutien de la population au moment des élections et de mobiliser des adhérents. Les partis politiques contribuent au fonctionnement de la démocratie. Leur existence est liée à la démocratie pluraliste, qui admet et organise la concurrence pour l'accession au pouvoir politique, en exprimant les différentes aspirations des citoyens (à l'inverse des partis uniques :monopole du pouvoir et de l'action politique dans certains régimes).Ils unissent différents candidats selon leurs aspirations sous une même étiquette (l'union fait la force), pour permettre aux électeurs de les situer politiquement et de faire un choix .En l'absence de partis politiques plane la menace de dictature. [...]
[...] Mais ce bipolarisme a été mis à mal au début des années 80 :dispersion des suffrages lors des élections des 20 dernières années qui a traduit l'insatisfaction d'une fraction croissante des électeurs vis-à-vis de l'offre électorale+ des résultats des gouvernements .Le clivage gauche droite domine donc comme alternance depuis 81.Aujourd'hui l'électeur français est en question :dénonciation de l'apathie des électeurs, déclin des idéologies , crise du politique, baisse de la participation électorale, chute d'audience des partis, technicité et corruption de la politique, affaiblissement lien partisan. Comment choisir son vote ? Vote droit mais aussi devoir pour maintenir la démocratie. [...]
[...] Du coup, on encore besoin de partis pour mobiliser des électeurs et structurer leurs choix politiques ? Pour beaucoup, non. Pourtant en 2002, les partis politiques ont été très présents (un parti=un candidat).Le repérage par le parti ne s'affaiblit pas. Mais si se déclarer proche d'un parti augmente la probabilité d'aller voter, le vote ne porte pas toujours sur le candidat préféré (seulement 57% en 2002) :plus grande est la fragmentation de l'offre politique, plus la probabilité d'un éparpillement des votes est forte. [...]
[...] Comment vote t on alors ? II. Les mutations du vote A. L'érosion de la mobilisation partisane : mutations sociologiques et politiques et votes éparpillés Il y a bien sûr une méfiance traditionnelle de la part des citoyens à l'égard des partis :idée que les partis divisent en attisant les conflits + Hommes politiques frappés d'un discrédit dans les années 80.csq :En des Français ne se sentent pas bien représentés par un parti, en 2002, ils sont ce qui explique l'augmentation de l'abstention + méfiance traditionnelle à l'égard de ceux qui veulent exercer le pouvoir+ Français déçus par la permanence de problèmes sociaux comme le chômage, malgré l'alternance gauche droite :aucun parti ne semble à même de régler quoi que ce soit. [...]
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