C'est le 21 avril 1945, alors que la guerre contre l'Allemagne touche à sa fin qu'ont lieu les élections municipales qui donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois de leur Histoire. Ce droit leur aura été accordé par le général de Gaulle dans une ordonnance du gouvernement provisoire signée à Alger le 21 avril 1944 lors de l'Assemblée consultative provisoire d'Alger.
Les Françaises peuvent désormais voter et être élues. Presque un siècle après l'établissement définitif du suffrage universel masculin,en 1848, et avec un réel retard sur les autres pays occidentaux, la France reconnaît aux femmes le droit de décider en matière politique. Ce droit avait déjà été revendiqué à plusieurs reprises notamment par la révolutionnaire Olympe de Gouges en 1791.
Ce combat pour l'émancipation de la femme et sa reconnaissance de citoyenne aura été de très longue haleine car il s'agissait avant toute chose de modifier des siècles de soumission et de sexisme. Ce combat aura été mené par des femmes telles que Olympe de Gouges et sa « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », mais aussi par des hommes qui avaient eux le pouvoir de parler en leur nom et pouvaient être écoutés tels que : Pierre Guyomar ou encore Claude Henri de Saint-Simon qui ont plaidé pour le droit de vote des femmes.
[...] Ce droit avait déjà été revendiqué à plusieurs reprises notamment par la révolutionnaire Olympe de Gouges en 1791. Ce combat pour l'émancipation de la femme et sa reconnaissance de citoyenne aura été de très longue haleine car il s'agissait avant toute chose de modifier des siècles de soumission et de sexisme. Ce combat aura été mené par des femmes telles qu'Olympe de Gouges grâce à sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne dont j'ai évoqué le nom plus tôt, mais aussi par des hommes qui avaient eux le pouvoir de parler en leur nom et pouvaient être écoutés tels que Pierre Guyomar ou encore Claude Henri de Saint-Simon qui plaideront pour le droit de vote des femmes. [...]
[...] Cette loi n'aurait d'ailleurs probablement rien changé à la situation française. En tant que femme, je ne pense pas que l'éventuelle misogynie des élites soit la cause réelle de ce désintérêt. Une longue tradition française fait que les femmes lisent moins les journaux, militent moins dans les syndicats ou les partis et s'intéressent moins à la vie politique et surtout internationale. Pourquoi ? C'est là une question délicate. Il est évident que le poids de tant d'années d'oppression et d'inégalités ne peut disparaître en un clin d'œil. [...]
[...] Quels sont donc ces prédécesseurs et pourquoi tant de retard ? Les premières femmes électrices On rencontre les premiers votes féminins de l'Histoire en Corse, au temps où l'île était sous souveraineté gênoise : les femmes votent en effet au XVIe siècle dans les assemblées locales et leur droit est confirmé par la Constitution de Pascal Paoli, en puis aboli après l'annexion française. Les premières femmes à obtenir pour de bon le droit de vote sont les habitantes du territoire américain du Wyoming, en 1869, suivies par les Néo- Zélandaises en 1893, les Australiennes en 1902, les Finlandaises en 1906, enfin les Norvégiennes en 1913. [...]
[...] La première est en corrélation avec la religion. En effet, dès les années 1870, sous la IIIe République, des députés ont proposé l'instauration d'un vrai suffrage universel incluant les femmes. La chambre des députés a voté à plusieurs reprises en faveur du droit de vote des femmes. Mais à chaque tentative, c'est le Sénat qui a bloqué la réforme. Or, sous la IIIe République, aucune loi ne peut passer si le Sénat vote contre. Le principal argument avancé par les sénateurs pour refuser le droit de vote est de brandir la menace de l'Eglise. [...]
[...] Il demandera que les électeurs communaux ne soient pas uniquement des Français majeurs mais également des Françaises majeures. Mais sous la IIIe république, aucune loi ne peut passer sans l'accord préalable du Sénat. En France, après la Grande Guerre, la Chambre des députés vote à plusieurs reprises en faveur du vote féminin. Mais ses propositions sont six fois repoussées par le Sénat. Les motifs des opposants tiennent à des préjugés personnels et à la crainte que les femmes ne renforcent le camp conservateur. [...]
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