A l'heure où Rome est au sommet de sa puissance, par l'administration et le profit de ses conquêtes, un nouvel instrument entre en jeu dans la vie politique.
Bien que puissante, Rome entame une période de crise et son système politique, la République, se voit régulièrement fragilisé. De le bataille de Pydna en 168 avant J.C à l'assassinat de César en 44 avant J.C, l'agonie touche aussi bien le mode de fonctionnement du régime romain, que sa vie politique générale. C'est la violence, nouvel outil politique, qui conditionne la fin de la République romaine : cette force brutale visant à soumettre est constamment utilisée à la fin de la République romaine dans la vie politique.
Dans une Rome où la composition de la classe politique est changée, par l'opposition flagrante entre Optimates et Populares, et où la finalité politique, c'est-à-dire l'accession aux commandements et aux honneurs (consulat et préture), devient une volonté si forte que le corps politique romain ne s'attache plus aux moyens pour intervenir, on constate une dégradation intense du quotidien politique romain, par l'usage de la violence, devenu systématique après les Gracques.
C'est dans un contexte difficile, de guerres extérieures mais surtout de luttes internes, (tant de crises politiques que de guerres civiles) que la violence prend une place prépondérante dans la résolution de conflits politiques personnels, accompagnant ainsi l'émergence des imperatores.
On peut alors se demander dans quelle mesure la violence entre en jeu dans le quotidien politique romain, et de quelle façon régit-elle et conditionne-t-elle, au point de conduire la République à sa perte, les personnalités politiques et leur volonté de gouverner Rome ?
Nous verrons dans un premier temps que la déstabilisation de la république pousse à l'usage de la violence en politique, puis nous étudierons l'usage de la violence dans la vie politique romaine afin de sauver la république. Enfin, nous nous pencherons sur le fait que la pratique de la violence dans le quotidien politique romain est utilisée à profit par les ambitions personnelles.
[...] Ainsi s'ouvre une période de crise où la vie politique romaine se trouve bel et bien déséquilibrée par la concentration des forces violentes au sein de factions. Pour résoudre ces crises heurtant le système politique, la violence est trop souvent le moyen privilégié au nom de la république. À partir des Gracques en -133, on voit bien la volonté des aristocrates romains, proches du Sénat, de sauver la république, recourant pour cela sans hésiter, à la violence. La violence est pour beaucoup de ceux qui sont outrés par l'évolution politique romaine (intégration des latins d'Italie dans le corps civique après la guerre sociale de 91-88 avant J.C, avantages socio-économiques octroyés au peuple par les Populares) la réponse à la non-adaptation des institutions romaines aux crises. [...]
[...] Sous l'effet des tensions et de la violence, les instruments anciens de régulation avaient perdu leur efficacité. De plus, après le retrait volontaire de Sylla de la vie politique romaine, les luttes d'influences reprennent de plus belle : le Sénat se retrouve confronté à la montée des ambitions personnelles de Pompée, Crassus et César. On assiste alors à l'utilisation systématique de la violence et de l‘intimidation lors des élections. Le premier rôle de la violence pour un imperator est de lui procurer la gloire : c'est la base de leur pouvoir par la fidélité de leurs armées. [...]
[...] Mais Pompée, qui arrivait à Rome, lui déroba une partie de sa gloire en en massacrant quelque milliers qui s'étaient échappés. D'autres ambitieux romains profitaient (ou au contraire pâtissaient) de l'usage de la violence à souhait en politique. La multiplication des procès de ambitu et de vi (pour la brique électorale ou usage de la force) intentés à des hommes politiques prouve le degré de corruption dans lequel est tombée la république romaine du temps des imperatores. Le personnage de Clodius, est, avec Milon, l'une des figures emblématiques de la violence politique à Rome à la fin de la République. [...]
[...] Bien que puissante, Rome entame une période de crise et son système politique, la République, se voit régulièrement fragilisé. De le bataille de Pydna en 168 avant J.C à l'assassinat de César en 44 avant J.C, l'agonie touche aussi bien le mode de fonctionnement du régime romain, que sa vie politique générale. C'est la violence, nouvel outil politique, qui conditionne la fin de la République romaine : cette force brutale visant à soumettre est constamment utilisée à la fin de la République romaine dans la vie politique. [...]
[...] Cette recomposition de la classe politique est au cœur de la place de la violence, dans le quotidien romain. En effet, elle mène à une opposition proéminente à la fin de la république romaine, et qui d'ailleurs est à l'origine de sa perte : l'opposition entre Optimates, animés par les membres de la classe politique qui s'appuient sur la tradition et l'autorité du Sénat, et les Populares, animés par le poids de la rue et s'attachant aux revendications du peuple, divise Rome en deux. [...]
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