vie politique, IIIème République, parti communiste français, PCF, parti communiste, après-guerre
L'analyse de la naissance du Parti communiste en France en décembre 1920 ne peut se faire sans une étude préliminaire de la situation politique notamment européenne, et du contexte de scission du socialisme français en lien avec la stratégie révolutionnaire bolchévique.
Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917 se déroule l'insurrection connue sous le nom de Révolution d'octobre - la Russie n'ayant pas encore adopté le calendrier grégorien - dont Lénine espère qu'elle sera l'aube d'une explosion révolutionnaire dans toute l'Europe, alors en pleine transformation politique et sociale. Après la Grande Guerre, c'est en effet le modèle de démocratie libérale qui semble premièrement triompher en Europe, mais il est en réalité menacé par deux fronts, d'une part à droite par le modèle fasciste, et d'autre part à gauche par le bolchevisme.
[...] C'est ainsi que le PCF revêtit un rôle humanitaire lors de la Guerre d'Espagne en secourant des centaines de milliers de réfugiés, ce qui ne manque pas de jouer sur sa popularité et permet également de maintenir son statut de parti anti-guerre. Cependant, la politique antimilitariste du parti est en quelque sorte mise à mal par le tournant patriotique du partie, qui vote pour la première fois de son histoire le budget de guerre de la France le 30 décembre 1936. [...]
[...] Le Komintern est également directement atteint par des critiques qui soulèvent son ingérence du parti, et répond en critiquant la direction du parti pour son inaction face au manque de discipline de la presse. La situation atteint son paroxysme à la fin de l'année 1921 lorsque Trotsy demande l'exclusion du directeur du Journal du peuple, Henry FABRE, exclu définitivement le 9 mai 1922. Une parti du parti est donc en crise avec le Komintern, qui adopte une nouvelle technique en 1921 appelée le Front unique. [...]
[...] La gauche est finalement mise à terre lorsque le Comité directeur du parti devient exclusivement centriste, et l'on craint alors que la parti français sombre définitivement. De novembre à décembre 1992 se tient le IVème Congrès de l'Internationale, marqué par deux événements : la prise de pouvoir par les fascistes en Italie, et l'échec de l'insurrection en Allemagne. Cette série d'événements rallume l'impératif de répandre la vague révolutionnaire, de sorte à faire du Komintern une sorte de Parti communiste mondial. [...]
[...] Les critiques réciproques des deux camps cessent, et une aide mutuelle en cas d'agression est prévue. Les causes de ce revirement sont diverses. Premièrement, le parti s'était depuis dix ans refermé sur lui même dans une attitude révolutionnaire qui l'a marginalisé. Les purges successives du parti mêlées à sa politique anticolonialiste, quasiment antidémocratique, ainsi qu'à ses refus systématiques d'alliance ont en effet condamnés le parti à l'isolement, et seuls militants et 9 députés sont présents au sein du parti en 1932, soit à peine un cinquième du nombre de membres lors de sa création. [...]
[...] Le PCF à la rencontre du peuple français (– 1939) A. Changement de tactique et naissance du Front Populaire En 1934, la menace fasciste notamment en Italie et en Allemagne provoque des modifications dans les lignes de la IIIème Internationale. Malgré la montée fulgurante du fascisme en Europe, le Komintern voit toujours en la République française et en la démocratie bourgeoise le symbole du capitalisme et de l'impérialisme, comme en témoigne la célèbre phrase du secrétaire général du Parti communiste allemand dans les années 1930 : « L'arbre fasciste ne doit pas cacher la forêt social-fasciste », en référence à la qualification des socialistes français de « sociaux- fascistes ». [...]
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