Aux élections de 1919 les Français donnent la majorité au Bloc National (alliance du centre et de la droite). De 1919 à 1924, il mène une politique de réconciliation avec les catholiques, de répression avec les ouvriers et d'intransigeance vis-à-vis de l'Allemagne. L'échec de l'occupation de la Ruhr et de la politique financière conduit le bloc à la défaite aux élections de 1924. Ce sont les radicaux et socialistes unis sous le nom de Cartel des Gauches qui forment la nouvelle majorité ; ils mènent une politique de gauche sur le plan intérieur et sur le plan international. Or en 1926, le Cartel des gauches échoue, se brisant contre le « mur d'argent ». Raymond Poincaré ramène la droite au pouvoir. Il réussit à stabiliser le franc et poursuit la politique de conciliation sur le plan international. Cependant, malgré sa popularité, il ne peut empêcher l'apparition de l'antiparlementarisme et les volontés de réforme de L'Etat, appuyées par les ligues et la rue
[...] C'est ainsi qu'est mis en place un système d'assurances sociales, que l'enseignement secondaire en sixième devient gratuit, que les Anciens combattants touchent une retraite, et qu'est mis en place un plan d'outillage national (construction de ponts et de routes, électrification générale des campagnes, reboisements, La politique extérieure est dans ses grandes lignes la même que celle du Cartel. Jusqu'en 1932, c'est d'ailleurs A. Briand qui conduit la politique étrangère de la France. En 1929, le plan Dawes expirant, Briand accepte un nouveau plan d'origine américaine : le plan Young. Il prévoit une sensible réduction du montant des réparations environ), rééchelonne les paiements jusqu'en 1988. Il prévoit aussi, en cas de crise la possibilité d'un moratoire. [...]
[...] Il n'y parvient cependant pas. - Il accorde le droit syndical aux fonctionnaires - Il crée un conseil économique et social. Un politique extérieure d'apaisement Herriot s'efforce de mener une politique d'apaisement et de conciliation avec l'extérieure : il s'efforce à restaurer l'alliance avec la Grande- Bretagne, il reconnaît officiellement l'URSS en octobre 1924, il accepte les propositions américaines de règlement des réparations : en Août 1924, il adhère au Plan Dawes qui prévoit un échelonnement des versement de l'Allemagne sur 5 ans. [...]
[...] Edouard Herriot se prête à cette politique mais il n'en est pas de même pour les radicaux attachés à la gauche et pour Edouard Daladier, le nouveau président du parti radical- socialiste depuis 1927. En 1928, lors de leur congrès d'Angers, les militants radicaux désavouent l'union nationale, obligeant les ministres radicaux à démissionner. Poincaré et ses successeurs essaient en vain de reconstituer la concentration union du centre-droit modéré et du centre gauche radical ; jusqu'en 1932, la droite demeure seule au pouvoir. La stabilité financière et internationale Poincaré réussit d'autant plus à redresser les finances qu'il a la confiance des milieux d'affaires. [...]
[...] Une politique intérieure de droite Le mandat de Poincaré expire en 1920, l'assemblée élit le modéré Deschanel plutôt que Clemenceau. Or, en Septembre 1920, le nouveau président démissionne pour troubles mentaux et c'est Millerand, chef du bloc national et jusqu'alors président du conseil qui lui succède. Afin de satisfaire les catholiques nombreux dans l'Assemblée, on décide de rétablir l'ambassade avec le Vatican, de laisser le concordat de 1801 qui lie l'Eglise à l'Etat en Alsace et Moselle et de rouvrir les écoles religieuses fermées en France depuis 1904. [...]
[...] Cette recherche bouillonnante va trouver échos aliment dans la crise de 1930. Groupes situés à l'extrême droite, les ligues (les Jeunesses patriotes, crées en 1924 par Pierre Taittinger, le Faisceau, crée en 1925 par Georges Valois et les Camelots du Roi) mobilisent les déçus de l'évolution de la situation : anciens combattants, classes moyennes et victimes de l'inflation. Par des actions de rues, elles s'efforcent de provoquer une crise qui permettra l'avènement d'un pouvoir fort. L'antiparlementarisme se manifeste encore par la création par l'industriel Ernest Mercier du Redressement français, société d'études, qui se donne pour but de procéder à une rationalisation de l'économie française et de réviser el Constitution pour confier le pouvoir aux techniciens compétents plutôt qu'aux politiques aptes seulement, à ses yeux à faire des discours. [...]
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