Typologie, modes de scrutin, majoritaires, mixtes
« La summa divisio des modes de scrutin est fondée sur l'opposition des systèmes majoritaires et des systèmes proportionnels. ». Ainsi, selon F. Hamon, on peut mettre en évidence des différences majeures entre les scrutins majoritaires et les scrutins proportionnels. Cependant, dans la pratique, ces deux systèmes sont souvent mêlés pour donner naissance à des systèmes mixtes.
[...] Ce modèle comporte des avantages qui justifient son existence. Le fait de prendre en compte les partis minoritaires au sein du pouvoir législatif permet en principe à celui-ci de mieux refléter les tendances politiques de la population, donc détient une légitimité importante. Le mode de scrutin proportionnel est critiqué car il ne permettrait pas de former une majorité stable au Parlement étant donné la prise en compte de l'ensemble des partis. F. Hamon relativise cette critique en rappelant que la proportionnelle n'est néfaste à la stabilité parlementaire que lorsque les partis extrémistes sont « puissants » car ces partis ont plus de difficultés à s'entendre avec les partis plus modérés. [...]
[...] Les scrutins mixtes Selon F. Hamon et M. Troper, les systèmes mixtes sont « des systèmes où la représentation s'applique seulement à une fraction des sièges, les autres étant attribués au scrutin majoritaire ». Ce type de modèle a pour objet d'utiliser les avantages propres aux modèles majoritaire et proportionnel. En effet, ce système a pour vocation de créer une majorité stable tout en favorisant la représentation la plus large de l'ensemble des tendances politiques. Exemples : Assemblée nationale italienne des sièges attribués au scrutin majoritaire et 25% au scrutin proportionnel), élections régionales en France ou élection municipales dans les communes de plus de 3500 habitants des sièges attribués à la liste qui arrive en tête, les autres sièges sont répartis à la proportionnelle). [...]
[...] Exemple : France de la Vème République. Système de classements australien : Ce système est en fait un système alternatif aux deux précédents. L'électeur classe les candidats par ordre de préférence lors du scrutin qui est uninominal à un tour. La majorité absolue est nécessaire à l'élection, sachant que si elle n'est pas atteinte les voix du candidat ayant obtenu le moins de voix sont reportées sur celles des autres candidats. Ce système apparaît comme offrant plus de libertés à l'électeur d'exprimer son, opinion et renforce la légitimité des candidats élus. [...]
[...] Le candidat ayant recueilli le plus de voix gagne le siège de la circonscription. Peu importe le pourcentage de voix ou le nombre de suffrages, seule compte la place du candidat, c'est pour cela que ce type de scrutin est nommé « the First-Past-The-Post ». Le scrutin uninominal à un tour renforce le bipartisme et ce qu'on appelle le « vote utile » qui consiste à voter pour une majorité stable et étendue. Dès lors, les reproches qui lui sont faits traitent de la représentation des partis minoritaires. [...]
[...] Les scrutins majoritaires A. Définition Selon F. Hamon, dans un scrutin majoritaire, « dans chaque circonscription, le ou les sièges sont attribués en bloc au candidat ou à la liste arrivé en tête ; en d'autres termes, les tendances minoritaires ne sont pas représentées et les voix qui se sont portées sur elles sont perdues ». Il retire deux avantages à ce type de scrutin : Rapports plus étroits entre candidats et électeurs. Le fait de recourir à ce type de scrutin dans de nombreuses petites circonscriptions permet une diversification du pouvoir. [...]
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