Suite à la dissolution de l'Assemblée nationale par le Président de la République Jacques Chirac, en 1997 la France éprouve pour la troisième fois l'expérience de la cohabitation. Cette fois-ci les rôles sont inversés: le président est gaulliste tandis que le premier ministre est de gauche. On étudiera les pratiques politiques et le fonctionnement des institutions pendant cette troisième cohabitation, la plus longue de toutes
[...] Pendant ces cinq années de cohabitations il y a eu plusieurs événements qui ont marqué la politique extérieure française. D'abord il y a eu la guerre en Kosovo, où la France a joué un rôle encore plus important parce que c'était un Français, Bernard Kouchner, qui a été désigné comme Haut représentant des Nations unies au Kosovo. Mais aussi la présidence de l'Union Européenne. Le fait que cette présidence n'a pas été un succès, ne peut pas être imputé à la cohabitation, mais à ses deux acteurs principaux. [...]
[...] De tout ce qu'on sait ces cinq années seront les dernières années de cohabitation. Avec le quinquennat et le déroulement des élections présidentielles et législatives en même temps on a écarté cette situation pour le moment, mais rien n'empêche l'électorat de donner ses votes pour un président et une Assemblée nationale de couleurs différentes. L'arrivée d »une nouvelle cohabitation de cette manière pourra enfin nous dire si les Français aiment vraiment la cohabitation ou si c'était simplement l'acceptation du compromis. [...]
[...] Alain Juppé tentera de redresser la position du gouvernement en procédant à un remaniement ministériel en mai 1996. Mais, en excluant la plupart des femmes nommées ministres ou secrétaires d'Etat, il suscitera de nouvelles critiques et augmentera son impopularité. La dégradation progressive du climat politique et sociale amène Jacques Chirac, le 27 avril 1997, à prendre une décision inattendue: la dissolution de l'Assemblée nationale. Ce sera la première fois (et probablement la dernière selon certains analystes) que l'Exécutif dissolverait l'Assemblée nationale en dehors de toute crise, simplement pour choisir le bon moment pour les élections. [...]
[...] On envisagea de modifier le mode d'élection des sénateurs pour y accroître la représentation des zones urbaines et suburbaines. On voulu aussi augmenter de douze à vingt-trois le nombre des membres du Conseil supérieur de la magistrature institué par la Constitution et en modifier le recrutement, pour conforter, d'après le gouvernement, l'indépendance des institutions judiciaires. Le programme de création emplois jeunes dans le secteur non- marchand a donné une activité à 245000 demandeurs d'emploi, notamment dans les établissements publics, les collectivités locales et les associations. [...]
[...] Ce qui était acceptation d'une situation non voulue est devenu le plus souvent, dans l'interprétation la plus répandue, glorification d'un compromis négocié Mais cette croyance, même erronée, en une ferveur cohabitationniste, en a favorisé la fonctionnement pacifié. Conclusion Avec les derniers propos de Jean-Luc Parodi, on peut dire qu'en effet la cohabitation a fonctionné de nouveau. Que ce soit l'opinion publique ou la manière dont les deux acteurs principaux ont interactionné, c'est difficile à dire, mais d'autre part, ce qu'on sait est que pour l'instant cette situation ne sera plus aussi fréquente (au moins en théorie). [...]
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