François Mitterrand (1916-1996) a 64 ans en 1981 et une carrière politique contrastée. Après avoir côtoyé des milieux proche de l'extrême droite dans les années 30, puis ayant occupé un poste de fonctionnaire du régime de Vichy, François Mitterrand devient un résistant actif au sein d'un mouvement d'anciens prisonniers. De 1946 à 1958, F.Mitterrand est un des politiciens les plus en vue de la IVe république (on le retrouve dans la plupart des gouvernements : Il est ministre 11 fois). C'est l'arrivée au pouvoir de De Gaulle qui interrompt momentanément sa carrière. C'est un opposant résolu de De Gaulle et il dénonce les institutions de la Ve République (avec son livre Le coup d'état permanent, 1964). Avec la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS), il met De Gaulle en ballottage en 1965 puis il s'impose à la tête du parti socialiste dès 1971. Aux élections présidentielles de 1974, il arrive au second tour face à V.G.d'Estaing.
Le parti socialiste, dégagé de l'influence communiste (l'union de la gauche a été rompue en 1977) améliore son implantation géographique et gagne en influence auprès des classes moyennes, en partie attirée par le modèle social démocrate dont l'Allemagne fournit un exemple prestigieux et économiquement durable. D'autre part, les effets du second choc pétrolier et l'augmentation du chômage rendent les Français plus sensibles aux propositions de la gauche. Celle ci prévoit une très forte intervention de l'Etat et une politique de création d'emplois En fait, la personnalité même du Président apparaît comme un facteur essentiel de la victoire électorale.
[...] Mais l'inquiétude de voir se réduire l'Etat providence provoque un vaste mouvement social fin 1995. La droite maintient une politique de rigueur, condition nécessaire pour participer à la monnaie unique, l'euro, qui doit être introduite en 1999. En dissolvant l'Assemblée nationale en 1997, Chirac provoque le retour de la gauche au pouvoir, avec l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement de gauche plurielle mené par Lionel Jospin. C'est le début de la plus longue cohabitation de la Ve République (cinq ans), qui clôt le temps le temps des alternances. [...]
[...] Mais il n'évite pas la sanction : c'est un succès pour la droite. Le Front National confirme sa percée sur l'ensemble du pays, surtout sur les zones urbanisées touchées par le chômage et l'insécurité. Pour la première fois de puis 1958, un président est privé de la majorité à l'Assemblé Nationale. Mitterrand nomme J.Chirac au poste de Premier ministre. La nouvelle majorité, influencée par le néolibéralisme anglo-saxon (à l'image de Margaret Thatcher) entreprend de défaire une partie de l'œuvre de la gauche au pouvoir (privatisation, réduction des dépenses publiques, suppression de l'impôt sur les grandes fortunes Toutefois, les grands acquis sociaux (semaine de 39 heures, retraite à 60 ans ) ne sont pas remis en cause. [...]
[...] Edith Cresson qui lui succède (mai 1991) est la première femme à occuper cette fonction. Elle continue la politique de Rocard mais son franc parler et le fait d'être une femme la rendent très vite impopulaire. Pierre Bérégovoy (avril 1992) la remplace. Il est un partisan ferme de la rigueur. Il s'engage dans la difficile ratification du traité de Maastricht (voir fiche La construction européenne Le traité est ratifié en septembre 1992 par 51% des voies mais le résultat révèle l'inquiétude de beaucoup de Français devant une Europe fondée sur les seuls principes économiques. [...]
[...] Le temps des alternances 1977-1997 François Mitterrand (1916-1996) a 64 ans en 1981 et une carrière politique contrastée. Après avoir côtoyé des milieux proche de l'extrême droite dans les années 30, puis ayant occupé un poste de fonctionnaire du régime de Vichy, François Mitterrand devient un résistant actif au sein d'un mouvement d'anciens prisonniers. De 1946 à 1958, F. Mitterrand est un des politiciens les plus en vue de la IVe république (on le retrouve dans la plupart des gouvernements : Il est ministre 11 fois). [...]
[...] A l'image du front populaire, plusieurs mesures sociales sont prises : la retraite à 60 ans, la semaine des 39 heures, la 5e semaine de congé payé, les lois Auroux (étendent les droits d'info et d'expression des salariés), mise en place d'un impôt sur les grandes fortunes. Sous l'impulsion de G.Deferre, ministre de l'intérieur, la loi de décentralisation vise à donner plus de pouvoir aux régions et départements. Le tournant de la rigueur Pour lutter contre la crise, le gouvernement choisit une politique de relance. Mais la reprise industrielle attendue n'a pas lieue. De plus, le déficit commercial et l'inflation entraînent une dévaluation du franc. Parallèlement le chômage continue de progresser millions de chômeurs en 1982). [...]
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