Le système de partis et les partis politiques en Belgique

Résumé du document

La nature des partis belges est plus aisément saisissable si l'on tient compte des clivages qui traversent durablement la société et qui furent particulièrement importants en termes de structuration de partis. Les clivages de la société belge sont au nombre de trois. Le premier oppose l'église à l'Etat, les catholiques aux libéraux et les cléricaux aux anti-cléricaux. Suite à la révolution industrielle apparaît le second clivage opposant les possédants aux travailleurs ; la révolution politique, quant à elle, entraîne le dernier clivage qui oppose centre et périphérie.

Ces clivages sont à l'origine de la création du parti libéral en 1846, du parti catholique en 1884 et du parti ouvrier belge en 1885. Suite à cela, on assiste à la naissance de 2 nouveaux clivages : le premier opposant matérialisme et post matérialisme, dont le révélateur est la création du parti écolo en 1980 et le second opposant identité et cosmopolitisme dont les partis d'extrême droite seraient le révélateur.

Extraits

[...] En 1993, le Parti Réformiste et le Bloc Québécois font leur entrée sur la scène fédérale. A noter qu'il existe plus d'une centaine de partis qui ont présenté au moins un candidat lors d'une élection.3 La Belgique a une structure asymétrique.4En effet, il y a trois communautés et trois régions. Chaque communauté et chaque région ont leurs propres pouvoirs législatifs et exécutifs. Ce qui constitue l'asymétrie, c'est, qu'en principe, ces pouvoirs exécutifs et législatifs sont compétents pour les matières leur ayant été attribuées par la Constitution ou par une loi à majorité spéciale. [...]

[...] Le premier ministre est le chef du parti qui a obtenu le plus de voix à la chambre des communes. Dans certains cas le parti au gouvernement est majoritaire ou même minoritaire ; c'est d'ailleurs le cas actuellement pour le parti conservateur du Canada. Les électeurs votent pour un député local qui siégera à la chambre des communes. Le choix des candidats repose en grande partie sur les associations ; autrement dit, d'une circonscription à l'autre il y a des différences dans les critères d'élection du candidat. [...]

[...] Ces clivages sont à l'origine de la création du parti libéral en 1846, du parti catholique en 1884 et du parti ouvrier belge en 1885. Suite à cela, on assiste à la naissance de 2 nouveaux clivages : le premier opposant matérialisme et post matérialisme, dont le révélateur est la création du parti écolo en 1980 et le second opposant identité et cosmopolitisme dont les partis d'extrême droite seraient le révélateur.[1] Jusque dans les années 1960, les gouvernements sont homogènes, avec des moments clés tels que le pacte scolaire en 1954 qui met fin à la guerre entre les catholiques et les libéraux ou encore en 1962 lors de l'établissement de la frontière linguistique. [...]

[...] Fin des années 70, les partis racistes, séparatistes et les partis verts font leur apparition. Dans la structure des partis actuels, les revendications linguistiques sont au premier plan, reléguant les revendications propres à leurs familles politiques.2 La vie politique au Canada se structure autour du différend entre francophones et anglophones et les revendications des peuples autochtones. Le système politique canadien fut bipartite pendant les cinquante ans suivant la création de la confédération. Lors de la Première Guerre mondiale, on assiste à la montée du parti progressiste qui met un terme à ce système bipolaire. [...]

[...] C'est dans ce sens que nous pouvons donc parler d'une asymétrie au Canada. En Belgique, le système se fonde sur la méthode d'Hondt. Il s'agit d'un système proportionnel qui répartit le nombre de sièges en fonction du nombre de voix obtenues. Un seuil de est nécessaire pour obtenir une représentation. C'est un élément important car depuis quelques années des cartels se sont formés permettant aux petits partis d'être représentés. Actuellement, le CDV est en alliance avec la N-VA et le SPA avec SPIRIT. [...]