Israël est né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1947 après la proposition de l'ONU de créer un État d'Israël. En 1948, David Ben Gourion proclame unilatéralement l'État Israël. S'ensuit une guerre, en 1949, contre les États arabes, guerre remportée par Israël qui étend son territoire. Jusqu'en 1977, les partis de gauche (Mapai et parti travailliste) dominent la scène politique. En 1977, la droite arrive au pouvoir (Likoud). Israël est l'un des rares pays démocratiques du Moyen-Orient, mais il faut toujours avoir à l'esprit que la politique israélienne est étroitement liée aux relations israélo-palestiniennes et plus largement israélo-arabes. C'est pourquoi l'armée y a longtemps occupé une place prépondérante. Le ministre de la Défense reste, encore aujourd'hui, le n° 2 du gouvernement en terme de prestige (juste derrière le PM) et il est n° 1 en ce qui concerne la taille du budget et le nombre de fonctionnaires sous ses ordres. Israël n'en reste pas moins une démocratie parlementaire. Elle ne dispose pas de Constitution, mais de plusieurs lois fondamentales qui font office de socle constitutionnel. Le pouvoir législatif est aux mains d'une assemblée unique, la Knesset. Sa fonction principale est de voter des législations qui deviennent ensuite les lois israéliennes. La plupart des législations sont proposées par le gouvernement et sont présentées par le cabinet au Parlement qui les discute et les approuve la plupart du temps. Le pouvoir exécutif appartient à un Cabinet dirigé par le premier ministre. Il y a un Président, élu par la Knesset pour 5 ans, mais qui dispose de peu de pouvoir. Enfin, une Cour Suprême et une Haute Cour de Justice tranchent les différends judiciaires ou constitutionnels graves.
[...] A sa tête se trouve désormais Ehud Olmert, actuel PM. Les élections législatives de 2006 ont, encore moins que d'habitude, désigné de majorité claire puisque trois autres partis ont obtenus entre 9 et 12 sièges. La coalition actuelle se compose de 4 Partis: Kadima, le parti travailliste (Avoda), le Shass (parti religieux ultra-orthodoxe assez fluctuant) et le parti des retraités soit un total de 67 sièges sur 120. Garantir la stabilité: les avantages des partis majoritaires Une des raisons de la stabilité politique d'Israël est le système de barrières établi par les partis dominants pour rendre la tâche plus difficile aux petits partis, qu'ils soient récents ou non. [...]
[...] Ajoutez à cela une fragmentation partisane accrue et vous obtenez des coalitions de moins en moins stables et donc un PM en grande difficulté pour rester à son poste. En 2001, le système censé solutionner les faiblesses de ses prédécesseurs est aboli. On revient au système d'avant 1992, toujours en vigueur aujourd'hui. En conclusion, on peut dire qu'en 1992, les leaders politiques et l'opinion publique reconnaissaient la nécessité de réformer un système devenu inefficace et instable. En 2001 et encore aujourd'hui, l'échec de l'élection directe rend de plus en plus en plus urgent le besoin de réformes, réformes qui apparaissent pourtant, après cette mauvaise expérience, hautement improbables. [...]
[...] Cette dernière, formant à elle seule le Parlement, est l'autorité suprême en Israël. Ses décisions ne peuvent être modifiées par le pouvoir exécutif ou judiciaire, ses lois ne peuvent être déclarées inconstitutionnelles (pas de constitution). la crise politique des années 80, l'élément déclencheur des réformes Bien que des propositions de réformes électorales aient été faites dès les débuts de l'existence de l'Etat, il ne fut plus possible de les ignorer à partir du milieu des années 80 et encore moins en 1988 et 1990. [...]
[...] II Des faiblesses structurelles, des réformes timides Les faiblesses du système ou le danger de l'inefficacité 1. la suprématie de la Knesset Bien que le PM et le Cabinet dominent le système politique d'Israël, leur autorité est plus circonscrite que celle du Cabinet britannique ou de l'administration présidentielle américaine. Au contraire du système britannique, ni le PM, ni le président ni aucune autre instance ne peut dissoudre le Parlement. Seule la Knesset peut se dissoudre elle-même et seule elle peut fixer une date pour de nouvelles élections. [...]
[...] Le gouvernement était dans l'impasse et le public commença à exiger une administration plus efficace. Les deux raisons de l'échec du gouvernement furent identifiées comme étant les suivantes: le système électoral qui permettait l'élection de petits partis et l'absence de réponse des politiques aux attentes des citoyens. Des actions furent alors menées et plusieurs réformes proposées. Les réformes entreprises: entre timidité et échec 1. des réformes de surface Dans leur livre Une stratégie de décision, David Braybrook et Charles Lindblom font une distinction entre des réformes superficielles et des réformes structurelles. [...]
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